Pour le deuxième mois consécutif, la production laitière connaît une augmentation. Sur le mois de mai, la collecte croît de 2,6 % par rapport à 2020, mais aussi à celle de 2019 et 2018.
« Les conditions météorologiques favorables à la croissance de l’herbe pourraient expliquer en partie cette collecte importante (pluviométrie excédentaire de 20% en moyenne) », explique l'Idele.
Un prix du lait en hausse
Concernant les prix, celui payé au mois de mai, 374 €/1 000 l est supérieur de 2,9 % à l’année passée, d’après FranceAgriMer.« Selon l’Observatoire européen des marchés laitiers (Milk Market Observatory), le prix du lait français aurait encore progressé en juin, battant de nouveau un record sur ce mois. Le prix standard toutes qualités confondues s’élève, lui, à 351 €/1 000 litres », précise l’Idele.
Collecte laitière en hausse en Europe
En Europe, on observe également une hausse de la collecte laitière de 1,6 % par rapport à 2020, emmenée par la France et l’Irlande. En Irlande, elle continue sa croissance avec une hausse de 6 % par rapport à l’année passée, avec une collecte de 1,22 million de tonnes.« Cette augmentation relative, intervenant au moment du pic de collecte annuelle, se traduit par un accroissement de volumes important (+ 70 000 t). Sur les cinq premiers mois de l’année, le surplus de collecte est de 285 000 t, soit une hausse de près de 8 % d’une année sur l’autre », indique l’Idele.
En Allemagne, la situation n’est pas la même. En effet, le pays ne retrouve pas ses niveaux de production des années précédentes.
« En cumul de janvier à mai, elle a cédé - 1,2% /2020, sous l’effet d’une baisse plus prononcée dans les Länder de l’Est (- 2,8 %) que de l’Ouest (- 0,8 %). Après s’être stabilisée en mai (d’une année sur l’autre), la collecte aurait de nouveau reculé en juin (- 1 % /2020). Sur cette même période, les livraisons bavaroises ont baissé de 1,5 % », explique l’Idele.
9,5 millions de vaches aux États-Unis
À une plus grande échelle, celle du monde, la collecte laitière progresse dans les prinicipaux bassins exportateurs. Aux États-Unis, en mai, elle a dépassé les 9 millions de tonnes sur un mois, soit 3 % de plus comparé à 2020.« Cette hausse s’explique par un cheptel laitier qui ne cesse de crîitre depuis le mois de juin 2020. Il a augmenté de 150 000 têtes en un an pour dépasser les 9,5 millions de vaches. La croissance de la production provient également d’un accroissement des rendements de près de 2 % par rapport à 2020 », précise Jean-Marc Chaumet, chef de projet conjoncture laitière à l’Idele.