Une PME dans l'objectif agroécologique de Le Foll

Pour confectionner ses produits, le laboratoire Biodevas extrait les actifs depuis des plantes séchées. Photo : N. Tiers/Pixel Image
Demain, samedi 5 avril 2014, Stéphane Le Foll fraîchement renouvelé au portefeuille de l'Agriculture suite au remaniement gouvernemental, sera en visite dans son département de la Sarthe, pour l'inauguration de la 3e extension de Biodevas Laboratoires à Savigné-l'Evêque.

"Avec l'arrivée de Stéphane Le Foll au ministère de l'Agriculture, on a senti la différence!, affirment François (photo ci-dessous) et Jean-Louis Blua, fondateurs de Biodevas. Nous sommes regardés autrement, nous sommes écoutés."

En effet, l'agroécologie prônée par le ministre est aussi le domaine sur lequel se positionne cette jeune entreprise créée en 2005. Car Biodevas conçoit, produit et commercialise des produits à base de plantes qui permettent de diminuer l'usage d'antibiotiques en production animale, et de produits phytosanitaires en production végétale.

La technologie développée par le laboratoire repose sur la gestion du stress oxydatif généré par les agressions envers les êtres vivants. La maîtrise précoce de ce stress oxydatif, par la stimulation des défenses naturelles des animaux, empêche les pathologies de passer d'un état sub-clinique à un état clinique.

Réglementation inadaptée

En production animale, ces biostimulants ne sont pas vendus directement aux éleveurs: ils sont intégrés aux aliments par les industriels de l'alimentation animale. Ils ont vocation à aider les animaux à se défendre de façon préventive contre les agressions.
Les animaux malades se font plus rares, ce qui permet de réduire l'usage d'antibiotiques.

Pour les bovins par exemple, trois produits développés par Biodevas ont fait leurs preuves et progressent chez les industriels de l'alimentation animale en France et en Europe:
un produit pour la gestion de la cryptosporidiose et de la coccidiose dans les premiers jours de vie du veau;
un produit permettant d'espacer les interventions contre les parasites internes,
un détoxifiant hépatique qui stimule le fonctionnement du foie.

Nous réalisons aussi depuis plusieurs années des essais en fermes sur la maladie de Mortellaro, ou dermatite digitée, et nous devrions bientôt lancer un produit qui pourra être intégré dans les aliments, confient les dirigeants de Biodevas.

Les produits de Biodevas destinés aux animaux sont pour le moment classés parmi les "aliments complémentaires" ou "additifs sensoriels". Les responsables de la société interpelleront à nouveau Stéphane Le Foll demain, pour que la France avance sur la réglementation appliquée aux biostimulants qui est pour le moment inadaptée. Plusieurs pays européens sont dotés d'une réglementation spécifique et l'Union européenne prévoit d'aboutir dans ce domaine d'ici à 2020.

Les Français sont bons !

En 2005, Biodevas a commencé par développer des produits pour les animaux. Cette activité représente aujourd'hui 52% du chiffre d'affaires (ruminants, volailles, porcs). En production végétale, la société est présente en grandes cultures, maraîchage, vigne et arboriculture.

Biodevas a doublé son chiffre d'affaires entre 2010 et 2013, et prévoit de le doubler à nouveau d'ici 2015. 15% du chiffre d'affaires est consacré à la recherche et développement. 20% du chiffre d'affaires est réalisé à l'export. Douze recrutements sont prévus d'ici trois ans pour renforcer l'équipe de 25 salariés.

"Le bâtiment que nous allons inaugurer demain est déjà plein! concluent François et Jean-Louis Blua. Il faut savoir qu'en France, il existe beaucoup de petites sociétés comme la nôtre. Les Français sont bons dans ce domaine de la biologie et de la pharmacie, et ils ont toujours été bons."




 

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