Le fumier doit être traité différemment des autres engrais de ferme pour en tirer le maximum. En effet, puisqu’il se trouve sous forme organique il a besoin d’une transformation dans le sol pour être ensuite assimilé sous forme de nitrites par le maïs, par exemple.
« C’est pour cette raison que l’on conseille de l'épandre un mois et demi à deux mois avant le semis, voire avant quand il s’agit d’un fumier frais et pailleux. Pour autant, une partie seulement de l’azote contenu dans les fumiers sera disponible pour le maïs en 2022 », indique l’Institut du végétal.
Attention aux pertes par volatilisation
À l’inverse, comme les lisiers, les fumiers de volailles et les digestats sont déjà sous forme ammoniacale, ils sont directement assimilés par les plantes.
« La date d’épandage par rapport au semis du maïs a donc moins d’importance. Apportés à dose raisonnée, ils ne nécessitent en général aucun complément d’azote sous forme minérale », précise Arvalis.
Évaluer les valeurs fertilisantes de ses engrais
L'efficacité du phosphore d’un engrais de ferme se situe entre 70 et 95% par rapport à celle d'un phosphore minéral. Le potassium, quant à lui, dispose d’une efficacité similaire à celle des engrais minéraux. Bonne nouvelle également pour le soufre : un apport de 100 à 150 kg CaO/ha/an peut compenser l’acidification naturelle, au lieu des 200 à 250 kg CaO/ha/an, nécessaires seuls.Pour être au plus près des minéraux et oligoéléments à apporter au sol avec les engrais de ferme, Arvalis vient de mettre à jour Fertiliser, son outil en ligne gratuit qui offre la possibilité d’évaluer la valeur fertilisante de ses engrais de ferme.