Viande bovine : une offre en forte baisse début 2023

La baisse de productivité en viande bovine se poursuit pour la troisième année consécutive, d’après l’Idele. Crédit photo : E. Bordon
Moins de gros bovins finis sur les marchés : c'est ce qui caractérise le début de l'année 2023. Dans le dernier numéro de Tendance lait viande, l’Institut de l’élevage relate une hausse des prix provoquée par une forte baisse de l’offre. Une tendance qui devrait se maintenir.
 
La production nette de bovins finis a baissé de 5 % en 2022, poussant les prix à la hausse. La vache allaitante U standard commence donc l’année à 5,69 €/kg de carcasse, soit + 17 % par rapport à 2022 et + 28 % par rapport à 2021, d’après l’Idele dans le numéro de janvier de Tendances lait viande.
 
La vache laitière voit elle aussi ses prix monter de 2 à 3 centimes sur les deux dernières semaines. La vache O a démarré l’année à 4,84 €/kg, soit + 32 % par rapport à 2022 et + 60 % par rapport à 2021, et la vache P à 4,62 €/kg, + 32 % par rapport à 2022 et + 66 % par rapport à 2021.
 
Cette tendance concerne aussi les jeunes bovins puisque la baisse des sorties entraîne une hausse des cours. L’Idele rapporte que la cotation du jeune bovin U a gagné 3 centimes en deux semaines pour atteindre 5,50 €/kg de carcasse en début d’année, soit + 20 %  par rapport à 2022 et + 44 % par rapport à 2021. Celle du jeune bovin R a gagné 1 centime à 5,37 €/kg, soit + 22 % par rapport 2022 et + 46 % par rapport à 2021. Celle du jeune bovin O a gagné 2 centimes à 5,01 €/kg, soit + 35 % par rapport à 2022 et + 56 % par rapport à 2021.
 

Une baisse de production durable

L’Institut de l’élevage affirme que cette baisse de production devrait se maintenir pour 2023. Il prévoit une diminution de 1,6 % pour la production totale de viande bovine française, pour la troisième année consécutive.
Ce mouvement possède des causes multiples :
  • le cheptel des laitières s’est fortement réduit en 2022 et cette tendance devrait se poursuivre, même si un prix du lait attractif pourrait la freiner quelque peu ;
  • la baisse des sorties des taurillons : le nombre de mâles non castrés baisserait de près de 1 % ;
  • la baisse du poids moyen des bœufs : même si le nombre d’animaux produits sera certainement stable, leur poids moyen devrait baisser en raison de leur rajeunissement ;
  • la diminution du nombre de veaux de boucherie : Après une très forte baisse en 2022 (- 7,4 % par rapport à 2021), la production de veaux de boucherie devrait poursuivre à un rythme moins rapide et atteindre - 2,5 % en 2023. La très forte hausse des coûts alimentaires et énergétiques pèse sur les charges de ces élevages, supportées à la fois par les éleveurs et les intégrateurs ;
  • le repli de la production de femelles.
"La décapitalisation du cheptel de vaches allaitantes, entamée à l’été 2016, s’est encore accélérée en 2022. Le rythme annuel est passé de - 2,8 % fin 2021 à - 3,0 % fin 2022, les entrées de primipares n'ayant pas été suffisantes pour remplacer les vaches réformées. La décapitalisation pourrait se poursuivre en 2023", affirme l’Idele.
Emmanuelle Bordon

 

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