La génétique comme réponse aux enjeux environnementaux

Le programme national irlandais, the Irish Beef Data and Genomics Program, vise à réduire l’intensité des émissions de GES en améliorant la qualité et l’efficacité du troupeau allaitant national. Photo : Marine/Fotolia
La génétique est une réponse eux enjeux environnementaux. C'est, en tout cas, la voie choisie par l'Irlande pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Généticien à l'ICBF, en Irlande, Thierry Pabiou a présenté le programme génomique national irlandais mené en bovin viande, à l'occasion de la 5e édition de la conférence grand angle viande organisée par l'Institut de l'élevage le 13 novembre à Paris.

L’Irlande s’est fixé comme objectif de diminuer de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre s’ici 2030. Or, l’élevage allaitant est un gros producteur de GES. Alors est-ce qu’il faut supprimer les vaches ou bien réfléchir un peu ? En Irlande, l’élevage allaitant fait partie intégrante du paysage. C’est une clé socio-économique. De nombreuses exploitations sont en zones rurales défavorisées, a introduit Thierry Pabiou.

Un programme national, the Irish Beef Data and Genomics Program (BDGP), a vu le jour en 2015. Il vise à réduire l’intensité des émissions de GES en améliorant la qualité et l’efficacité du troupeau allaitant national, et à améliorer la valeur génétique du troupeau allaitant grâce à la collecte de données et au génotypage d’animaux sélectionnés qui permettront « de sélectionner les bons animaux pour faire les prochains reproducteurs », explique Thierry Pabiou.

25 000 élevages engagés

Le pays consacre 300 millions d’euros sur six ans à ce programme (2015-2020). Les éleveurs engagés reçoivent 95 euros pour les dix premières vaches et 80 euros/vache restante.

En contrepartie, les éleveurs ont six engagements à respecter qui concernent les vêlages (enregistrement du père et condition de vêlage, taille et vigueur du veau), les vaches suitées (note d’aptitude laitière et docilité de la mère, note de qualité et docilité du veau, cause de réforme), le génotypage (60 % des femelles génotypées par an, prélèvement de cartilage avec boucle emporte-pièce), la stratégie de renouvellement mâle et femelle, le navigateur et la formation. Le BDGP est un succès.

25.000 élevages sont engagés dans le programme, pour 550.000 vaches de référence. L’objectif est d’avoir 2,5 millions d’animaux génotypés en fin de projet, indique Thierry Pabiou. Le BDGP participe au maintien et au développement du troupeau allaitant en Irelande.  

Un autre programme, le Beef Environnemental and Efficiency Pilot Scheme ; a vu le jour dont l’objectif est de mieux évaluer l’efficacité des vaches allaitantes, sur la base de la collecte de 500 000 poids de vaches adultes et poids au sevrage des veaux.
 

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