En cinq ans, la production de viande bio a quasiment doublé en passant de 27 498 t, en 2014, à 53 629 t, en 2019. En 2019, les volumes d’abattage sont en augmentation de 16 % par rapport à 2018.
Les abattages de gros bovins bio progressent
En bovin, la progression des abattages de gros bovins allaitants (+8%) et laitiers/mixtes (+8%) a pu couvrir une demande croissance sur l’année 2019. Dynamisés par les arrivées régulières de gros bovins allaitants, les volumes de steak haché frais de bœuf issu de l’agriculture biologique progressent de 11 % en 2019. Par conséquent, pour les opérateurs de la filière Viandes bio, il est toujours primordial, de diversifier les gammes de viandes pour permettre de valoriser tous les types de catégories d’animaux. En revanche, la problématique de la valorisation des pièces nobles persiste et la dynamique s’appuie surtout sur les viandes hachées ainsi que sur les produits élaborés.+7 % de volume pour le veau bio
Le veau bio, le plus souvent rosé est, quant à lui, de plus en plus apprécié par le consommateur et commence à trouver sa place. Concernant ses débouchés, la restauration collective a progressé et certains marchés se sont ouverts sur les produits élaborés, quand le rayon traditionnel restait demandeur.« Les initiatives commerciales sur le veau bio ont contribué à l’augmentation de 7 % des volumes, atteignant 3 237 tonnes équivalent carcasse », explique Interbev.
Les abattages d'ovin bio en hausse de 11%
Du côté de la filière ovine, les conversions des exploitations en bio continuent leur développement (+7 % par rapport à 2018). Aujourd’hui, on compte plus de 230 000 brebis viande en bio et conversion. Ainsi, la progression des abattages reste importante et totalise, en 2019, 1 861 tonnes soit 11 % de plus qu’en 2018. Ces produits trouvent des débouchés sur tous les types de circuits, en GMS (26 %) en boucherie artisanale (23%) et en magasins spécialisés (18%). Par ailleurs, la vente directe représente toujours une part importante des ventes avec 22 % des volumes. Toutefois, elle a diminué de 2 points en 2019. Pour finir, 11 % des volumes partent dans la restauration hors-domicile qui continue son développement.Le bio progresse de 12 % en élevage porcin
En filière porcine également, le bio continue de progresser. En 2019, 609 fermes produisaient des porcins bio et 49 fermes étaient en conversion soit une progression de 12 % en un an.« Les élevages qui se sont engagés sont de taille plus conséquente et ont permis une progression des abattages de 32 % en 2019 avec une production de 19 795 tonnes, chiffre Interbev. Cependant, les opérateurs doivent rester prudents pour ne pas déséquilibrer un marché qui se développe progressivement. »
Plus de la moitié du volume total est écoulée par la grande distribution
Toutes filières confondues, la répartition des volumes entre les circuits de distribution reste stable d’une année sur l’autre. En 2019, la majorité des ventes en volume (56 %) a toutefois été réalisée au sein de la grande distribution, où les animations continuent de jouer un rôle clé pour séduire les consommateurs et booster les ventes.Le 2e circuit de distribution de viande bio reste les magasins spécialisés avec 14,7 % des volumes écoulés. La boucherie artisanale est la troisième débouchée avec 12,2 % des volumes. Sans oublier la vente directe qui représentait en 2019 9,3 % de la distribution des viandes bio.
