L'OCDE préconise de réduire les aides agricoles

Dans l'Union européenne, le soutien à l'agriculture représente environ 20% des recettes agricoles brutes. Photo : jorisvo-fotolia.
L’édition 2014 du rapport « Suivi et évaluation des politiques agricoles » de l’OCDE paru le
4 septembre, détaille les estimations de soutien public à l’agriculture dans les pays membres de l’OCDE. Il montre que ce soutien a continué de baisser en 2013. Il est estimé à 18 % des recettes agricoles brutes, contre 30 % il y a environ 20 ans.


La moitié des 194 milliards d’euros que représente le soutien en 2013 a servi à financer des instruments d'intervention, qui "faussent la production et les échanges" selon l'OCDE. D’après le secrétaire général, Angel Gurria :

Le niveau élevé des prix et des revenus dans le secteur agricole crée les conditions adéquates pour poursuivre la réforme des politiques agricoles.

Le rapport souligne les écarts importants dans les niveaux et la composition du soutien agricole entre pays membres, et note une avancée inégale de la réforme. Malgré une tendance générale à la baisse du soutien et à sa dissociation de la production, certains pays continuent de procéder à de nombreuses interventions sur les marchés, "qui peuvent rejaillir sur les prix".

Supprimer les quotas de production

Tandis que l’Australie, le Chili et la Nouvelle-Zélande maintiennent leur soutien à moins de 3 % des recettes agricoles brutes, la Corée, l’Islande, le Japon, la Norvège et la Suisse affichent un soutien aux producteurs entre 45 et jusqu’à plus de 65 % des recettes agricoles brutes. L’Union européenne et la Turquie sont à 20 % ; le Canada, le Mexique et Israël à 10-12 % ; les États-Unis à 7%.

Le rapport comprend les recommandations suivantes:
  • il convient de démanteler davantage les mécanismes d’intervention sur les marchés, et de favoriser les formes de soutien dissociées de la production et axées davantage sur des besoins précis, pour améliorer la productivité et la durabilité;
  • la politique agricole devrait être davantage en cohérence avec l’action publique dans les domaines macroéconomique, commercial, structurel, social et environnemental. Elle devrait réduire les obstacles à l’ajustement structurel pour attirer des ressources financières et humaines dans le secteur;
  • les pays devraient éviter tout retour au couplage du soutien avec la production, qui peut augmenter les coûts et perturber les marchés. Les réformes futures devraient assouplir ou supprimer les quotas de production.
  • les ressources financières dégagées par l’amélioration de l’efficience du soutien agricole devraient être investies dans l’éducation, les infrastructures et la recherche utiles au secteur. S’agissant de la place accordée à l’environnement et à l’utilisation durable des ressources naturelles, les pouvoirs publics devraient se montrer plus audacieux.
  • l’action publique ne doit pas se substituer aux outils de gestion des risques fondés sur le marché, ni à la gestion des risques commerciaux ordinaires par les agriculteurs eux‑mêmes.

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