Le semencier français Laboulet propose une nouvelle variété de lin d’hiver, ajoutée depuis peu à son catalogue, censée répondre aux problématiques principales de la filière...
Le lin fait partie des cultures d’oléagineux à développer dans un futur proche. Intégré dans les rotations, il aide à rompre le cycle des ravageurs, tout en enrichissant le sol, favorisant ainsi le rendement de la culture suivante.
Les surfaces actuelles cultivées tournent autour de 25.000 ha en France, en moyenne, malgré un pic à 37.000 ha en 2021. Atteindre les 50.000 ha permettrait à notre pays de combler ses besoins et de ne plus dépendre des importations. Pour ce faire, des variétés plus performantes sont attendues.
Laboulet affirme offrir une réponse satisfaisante avec Anthocya, qui combine, selon lui, 2 caractéristiques essentielles:
- une résistance importante aux stress abiotiques, notamment à la verse;
- une forte teneur en huile.
Le semencier précise que sa variété détient une teneur en huile de 44,4% avec, surtout, un taux intéressant d’acide linolénique, autour de 58%. Une culture qui pourrait ainsi convenir à l’industrie alimentaire ou à l’alimentation animale.
Mécanisme de défense
Cette nouvelle variété tire son nom du pigment rouge, marqueur de résistance, l’anthocyane.
Pendant son développement, les feuilles et les tiges peuvent se teinter d’un léger rouge… Il s’agit de la stratégie de défense qu’utilise la plante lorsqu’elle est contrainte de résister à des températures trop basses ou trop hautes. Une caractéristique étonnante, qui a bien failli pourtant lui coûter son homologation, la faute à cette apparence atypique. Mais Laboulet l’affirme: "Si le lin adopte ainsi cette coloration, cela prouve qu’il a su s’adapter aux conditions climatiques, et il poursuivra normalement son développement."
