Face aux crises que le monde agricole doit affronter et à la pression fiscale, "nous avons deux demandes précises : avoir une épargne de précaution, avec une dotation pour aléas (DPA), et sortir de l’annualité fiscale pour passer sur un exercice fiscal de trois ans. Ce sera un amortisseur par rapport à la volatilité", explique Xavier Beulin, qui s’estime par ailleurs "entendu par Bercy ", concernant la DPA.
"Il faut mettre en place une boîte à outils, avec un système de fiscalité pour mettre de l’argent de côté, un système d’organisation économique pour mieux gérer le marché et un peu d’Europe", ajoute de son côté André Bernard, président de la chambre d’agriculture du Vaucluse.
L’Union européenne est aussi un enjeu majeur pour la FNSEA : "Nous allons présenter un projet de plan d’orientation sur l’Europe avec un volet politique, sur la future Pac", précise Xavier Beulin.
Emplois saisonniers et occasionnels en Paca
Sa présence à Avignon, dans le cadre de sa "tournée des régions" en France, visait aussi à "entendre des problématiques plus spécifiques en termes d’urbanisation, d’aménagement, d’emploi ", selon le président de la FNSEA.Brigitte Amourdedieu, secrétaire générale de la FDSEA du Vaucluse et en charge au niveau régional de l’emploi agricole, est ainsi revenue sur l’aspect main-d’œuvre et notamment sur l’intérêt du dispositif concernant les travailleurs occasionnels. "Il permet le dégrèvement des charges patronales sur les salaires et ainsi d’avoir moins de différences avec d’autres pays européens. On demande à ce qu’il soit définitif, tant qu’il n’y a pas la TVA sociale, et pas d’harmonisation avec les autres pays."
En Paca, la main-d’œuvre saisonnière et occasionnelle est en effet très présente et notamment en arboriculture et viticulture. Selon les estimations d’Agreste pour 2015 dans la région Paca, sur 38 200 actifs agricoles équivalent temps plein, 9 880 faisaient notamment partie d’une catégorie incluant employés saisonniers et occasionnels.