L'association protéagineux-cérérales à privilégier pour les semis d'automne

La herse étrille, l'outil de désherbage classique en bio

Les passages de herse étrille, s'ils sont efficaces, n'en sont pas moins délicats à mener. Les stratégies de culture en association permettent de passer moins souvent.

Crédit photo happyculteur/Adobe Stock
Il appartient à l’agriculteur de raisonner ses choix, selon qu’il cherche à récolter un produit riche en protéagineux, équilibré ou riche en céréales. Il faudra également se poser la question de la variété (automne ou printemps), de la place dans la rotation et des densités de plantation.

L’association d'autres espèces aux protéagineux peut lever certains freins à leur développement, en visant une complémentarité. En outre, associer plusieurs espèces en mélange peut favoriser l’habitat de certains auxiliaires, aider au contrôle d’adventices et des maladies.

Pour cela, le Centre wallon de recherches agronomiques a testé plusieurs associations avec des céréales.

L’expérience a été menée sur des terres très superficielles, cultivées depuis 20 ans en agriculture biologique : cela a un impact sur le rendement et le potentiel d’adventices. Un seul passage de herse étrille au printemps a eu lieu, pour des raisons météorologiques.

Fortes variations de rendements

Les essais qui associent le pois d’hiver à l’avoine, au blé ou à l’épeautre donnent les meilleurs rendements avec cette dernière céréale rustique. Néanmoins, ils restent très inférieurs à ceux en conventionnel (3 t/ha + 1,5 t/ha pois). « En cas de problèmes, l’association de cultures permet d’avoir un petit rattrapage avec la culture associée », indique Morgane Campion, du Centre wallon de recherches agronomiques.

En pois de printemps, en revanche, la compétition pour l’eau se fait au détriment de la céréale dans tous les cas. « L’association avec l’orge reste intéressante, d’autant que le débouché en orge brassicole le justifie », précise-t-elle.

Comparaison des rendements des cultures seules ou en association avec des pois
Les associations de céréales et de protéagineux ne permettent pas le même prendement qu'en pure. Cependant, elles répondent à des stratégies agronomiques précises, qui peuvent être intéressante, bio.
Crédit photo : Morgane Campion - cepicop

En féveroles (Tiffany et Toundra), les associations sont favorables par rapport à la culture pure. Encore une fois, l’épeautre et l’amidonnier (blé ancien) permettent de bons rendements. La féverole de printemps, souvent utilisée pour maîtriser l’enherbement en fin de cycle, est moins favorable à la céréale associée.

Pour la lentille, très difficile à mettre en place seule, les associations jouent leur rôle. Les céréales, seigle et épeautre en tête, servent de tuteur.

Au printemps, toutes les associations ont versé, mais les céréales ont permis de sauver la récolte en évitant que la lentille soit plaquée au sol.

Adapter aux objectifs

D’une manière générale, les protéagineux en culture pure (pois, lupin, etc.) sont davantage sujets aux adventices que les cultures associées, qui demandent peu d’interventions en désherbage mécanique.

>>> Lire aussi : Les ravageurs des protéagineux évoluent face au climat

Le seigle et l’épeautre sont plus sécurisants pour les protéagineux d’hiver. En revanche, au printemps, la compétition pour l’eau influe sur les rendements en céréales.

En outre, un cycle de végétation plus court rend les interactions positives instables.

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