Groupama se penche aussi sur l’agrivoltaïsme en vergers

Sur des installations agrivoltaïques en verger, le producteur devra assurer ses arbres et leur production. Photo : P.Vulpian
Risque d’incendie, électrocution, dommage sur les vergers mais aussi possibilité d’atténuation des aléas climatiques sur les productions agricoles. Autant de raisons de l’implication des assureurs comme Groupama sur le sujet naissant de l’agrivoltaïsme.
Olivier Pardessus, Groupama. Photo : Margot Fayol
« Nous travaillons depuis deux ans avec Ombréa, notamment sur des sites pilotes, pour affiner le volet assurantiel de tels projets, mais aussi le volet prévention et les bénéfices pour le verger », évoque Olivier Pardessus, responsable des offres et services agricoles à la direction agricole de Groupama.

Différents risques

Pour lui, c’est bien le risque d’incendie qui apparaît prioritaire sur le montage de projets agrivoltaïques. « La production d’électricité est associée à des possibilités de départ de feu (ex. d’arc électrique), d’où l’intérêt de réduire en amont les risques, en sécurisant les locaux techniques par exemple. Cette précaution réduit aussi l’intervention des pompiers»

Autre risque associé : l’électrocution pour les personnes intervenant sur le verger. Les vols et détériorations peuvent être préjudiciables pour les installateurs – souvent l’énergéticien détenteur des panneaux – mais aussi pour l’arboriculteur si les panneaux ne peuvent plus protéger du chaud ou du froid correctement.

La perte d’exploitation, lorsqu’une chute de la capacité de production des arbres survient en lien avec les installations agrivoltaïques (arbres cassés, brûlés, etc.), pourra aussi être couverte. « Nous en sommes vraiment au tout début des installations agrivoltaïques en verger, d’où l’enjeu de bien sécuriser les projets en amont pour chacun, que ce soit l’arboriculteur ou l’énergéticien », insiste Olivier Pardessus.

Qui assure quoi ?

Sur des installations agrivoltaïques en verger, avec une mise à disposition de la structure détenue par le constructeur auprès de l’agriculteur, il sera question d’assurer les arbres et leur production sous les panneaux par le producteur, quand l’énergéticien assure, lui, la structure.

À l’inverse, lorsqu’il est question de serre agrivoltaïque, Olivier Pardessus estime que c’est à l’agriculteur de s’assurer pour son usage du bâti, de la même manière que les hangars photovoltaïques. « Ici, on ne doit pas s’assurer pour la propriété mais pour l’usage des murs », résume Olivier Pardessus, qui termine :

« Quoi qu’il arrive, il est toujours préférable d’informer votre assureur de la pose de panneaux photovoltaïque sur votre exploitation, même si vous n’êtes pas propriétaires des installations, pour le stipuler dans les contrats, et surtout pour échanger sur les précautions et les conseils d’usages. »


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