Christiane Lambert, présidente de la FNSEA : « La crise liée à la Covid-19 n’est pas terminée, elle pèse toujours sur les trésoreries des exploitations. Avec la guerre en Ukraine, ce sont deux crises qui s’ajoutent et qui mettent sur le devant de la scène la question de la souveraineté alimentaire. »
« Nous devons laisser les producteurs faire leur travail. Nous n’arrêtons pas de progresser dans notre filière mais au niveau phytosanitaire, avec les pertes de molécules, nous sommes assez secoués et nous nous trouvons dans des impasses », insiste Françoise Roch, présidente de la FNPF.
Un propos que rejoint totalement Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France.
« Arrêtons de supprimer des molécules pour permettre à nos producteurs de pouvoir produire correctement. Si nous continuons dans ce sens, nous perdrons en compétitivité. »
« Pour avoir de l’origine France, la grande distribution va devoir payer plus cher. Pour avoir de la tomate française, il faudra payer 60 cts du kilo en plus au producteur », poursuit-il.
Christiane Lambert a quant à elle cité la FAO - Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture - qui prévoit un ouragan de famine. Une expression qui interpelle la présidente de la FNSEA qui insiste :
« Un éleveur qui fait faillite ne redémarre jamais et c’est la même chose pour un maraîcher ou un arboriculteur. La flambée du prix de l’énergie, c’est +0,80 euro sur le kilo de tomate. Le Gouvernement doit prendre conscience de la gravité de la situation. Il faut arrêter les surtranspositions et nous laisser produire : un marché unique – une règle unique. »