Inflation alimentaire en progression, ventes au détail soutenues, envolée des charges : les cours de la viande bovine commencent à ralentir au mois de mai. On fait le point grâce au dernier « Tendances lait et viande » publié par l’Institut de l’élevage.
« L’offre limitée d’animaux sur les marchés français et européens contribue à maintenir les cours à des niveaux élevés », observe Agreste dans sa dernière note de conjoncture « Animaux de boucherie ».
Le repli de production de viande bovine enregistré en France en 2021 devrait se poursuivre cette année, selon les prévisions élaborées par le GEB-département économie de l’Institut de l’élevage. La production nette de bovins finis diminuerait de 1,4% en 2022, à 1,406 million de tonnes équivalent carcasse, après une baisse de 0,7% l’an passé.
Les éleveurs de races à viande du Grand Massif Central appellent à retenir au maximum les broutards en ferme. En effet, depuis plusieurs semaines, ils observent une baisse constante du prix de ventre des broutards décorrélée des réalités du marché.
L’Institut de l’élevage a analysé les derniers résultats du panel IRI sur la consommation alimentaire en France : « Le déconfinement n’a pas mis fin à la hausse des achats en GMS : en phase une du déconfinement, les achats restaient en hausse de plus de 10 %, reconnaît Caroline Monniot, chef de projet conjoncture bovins viande. En revanche, depuis le début de la phase 3 du déconfinement, soit le 22 juin, nous observons que la consommation se stabilise. »
En 2019, la France et les pays de l’Union européenne ont continué d’exporter des animaux vivants vers l'Europe et vers les pays tiers. Désormais, les destinations se diversifient dans les pays du Moyen-Orient.
À l’inverse du marché des gros bovins et des veaux de boucherie, celui des broutards français se maintient du fait d’une offre limitée et d’un marché italien qui reste dynamique. Néanmoins, les cours restent en dessous de ceux de 2019 pour la plupart des catégories.
Le repli de production de viande bovine enregistré en France en 2017 devrait se poursuivre en 2018, sont les prévisions élaborées par le GEB-département de l'économie de l’Institut de l’élevage.
Le 7 novembre 2017, Grand Angle Viande organisé par l’Institut technique de l’élevage à Paris a souligné d’emblée les paradoxes que vit encore la filière viande bovine.