Les exportations irlandaises de viande bovine se dirigent actuellement à 45 % vers l’Union européenne, à 47 % vers le Royaume-Uni et à 8 % vers d’autres pays comme la Chine, les États-Unis et le Japon.
En 2018, le pays a exporté 1427 tonnes vers la Chine, et 9000 tonnes en 2019.
« Pour 2020, les prévisions tablaient sur 15 000 à 20 000 tonnes, mais l’activité est à l’arrêt à cause d’un cas ESB. Nous espérons que le marché chinois rouvrira ses portes d’ici quelques semaines. Nous n’atteindrons pas les prévisions, mais nous espérons atteindre le niveau des exportations de 2019. »
« L’Europe peut envoyer de la viande bovine désossée de moins de trente mois. Pour l’avenir, nous espérons pouvoir exporter de la viande avec os, des abats, et la suppression de l’âge maximal de trente mois. »
De la viande haut de gamme pour tous les jours
L’Irlande est le premier pays européen à avoir exporté en Chine.« Pour promouvoir la viande irlandaise en Chine, nous mettons en avant l’élevage naturel à l’herbe, la sécurité alimentaire, la traçabilité, la qualité haut de gamme et la viande sans hormones. Nous avons trouvé notre créneau : le haut de gamme pour tous les jours », explique Rory Fanning.
« Nous avons réalisé une campagne de communication en lien avec des grands chefs chinois. Nous nous intéressons également à la vente en ligne : nous pensons que le e-commerce va se développer. »
L’accord récent de libre-échange entre le Japon et l’Union européenne facilite la vente de la viande bovine européenne vers le Japon.
Autre défi à venir pour l’Irlande : le Brexit.
« Sur 425 000 tonnes de viande bovine exportée, plus de 200 000 tonnes vont vers le Royaume-Uni. Nous sommes dans l’attente de l’ouverture des portes britanniques au Brésil, à l’Uruguay ou encore à l’Australie. Cela nous laissera-t-il un tonnage important ? » s’interroge Rory Fanning.