La luzerne sécurise la production de fourrages

Le début de bourgeonnement est le stade végétatif optimal pour récolter la luzerne. Photo : M. Lecourtier / Pixel image
Opter pour la luzerne fourragère en complément du maïs ensilage permet de sécuriser l’apport de fourrages, à condition de la récolter au bon stade. C’est le propos de la conférence organisée par la CAL Élevage lors des visites d’essais Damier vert les 11 et 12 juin près de Nancy.

Lors des 21es rencontres Damier vert à Bouvron (Meurthe-et-Moselle), les adhérents des coopératives agricoles lorraines – CAL, EMC2, Lorca et GPB – ont pu découvrir les dernières innovations du réseau régional en matière d’élevage. Pour la première fois cette année, la thématique faisait partie intégrante des visites de printemps, traditionnellement dédiées aux essais grandes cultures.

Damier vert proposait ainsi un circuit "éleveur" qui faisait la part belle à l’élevage de précision, ainsi que deux conférences animées par la CAL Élevage. La luzerne fourragère faisait l’objet d’un atelier animé Pascal Kardacz, spécialiste des fourrages chez Arvalis-Institut du végétal et Julien Tisserand, ingénieur à la CAL Élevage.

Un pic de production en décalé

La luzerne, dont le pic de production – en juillet-août – est décalé par rapport aux graminées, permet de sécuriser l’apport de fourrages. Plus productive que le trèfle violet, le colza et le tournesol, très riche en protéines, sa digestibilité et son pouvoir tampon rend l’enrubannage de luzerne complémentaire au maïs ensilage.

Si la culture de luzerne est un système souple, elle reste plus compliquée à gérer qu’une prairie permanente. Tout l’enjeu est de récolter la plante au meilleur stade végétatif pour assurer à la fois une bonne valeur alimentaire et un rendement suffisant. Pascal Kardacz explique:

"Le stade optimum pour la récolte est le début du bourgeonnement, lorsque l’on sent une boursouflure dans la tige. Au-delà, l’augmentation du rendement ne concerne que la tige, alors que la valeur alimentaire se trouve dans les feuilles."

Récolte par voie sèche ou voie humide

Plus pauvre en sucres que les graminées, la luzerne est plus difficile à conserver en enrubannage que le ray-grass italien, par exemple. Deux manières de récolter s’opposent: la voie sèche et la voie humide. Pascal Kardacz met en garde:

"Plus la luzerne est récoltée sèche, plus le risque de pertes à la récolte augmente; plus elle est récoltée humide, plus les pertes à la conservation seront importantes."

En deuxième partie d’atelier, les participants ont été invités à découvrir les essais luzerne conduits sur la station.

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