Les maladies des pieds sont aujourd'hui la troisième cause de réforme des vaches laitières, après les mammites et l'infertilité.
Frédéric Lepoint, en charge du programme de sélection Holstein au sein de Gènes Diffusion, observe:
Les troupeaux grandissent, les vaches sont de moins en moins au pâturage, les lésions du pied deviennent un véritable fléau dans les élevages. Or, ces lésions ont un coût économique non négligeable : en moyenne de 55 euros/an/animal.
Gènes Diffusion a collecté des données de parage auprès de 574 élevages, par le biais de ses partenaires Optival, Oxygen et Caiac. Il en est ressorti deux observations principales : seules 41% des vaches sont parées et sur ces 41%, 55% des vaches présentent au moins une lésion.
Devant un tel constat, Gènes Diffusion s'est posée la question : est-ce que le fait qu'un animal ait besoin ou non d'un parage a une origine génétique ?
Robustesse du pied, une première mondiale
Une analyse génomique a été réalisée sur 1 771 vaches laitières et 506 taureaux avec filles parées, grâce à la plateforme génomique GD Scan. Les travaux ont permis de montrer qu'il n'y a pas de gène spécifique lié aux maladies du pied mais une multitude de gènes impliqués.
Faisant suite à ces travaux, Gènes Diffusion est dès à présent en mesure de proposer aux éleveurs deux nouveaux prédicteurs génomiques de la santé du pieds :
- un prédicteur Résistance aux lésions qui combine l'évaluation génétique de différentes maladies et lésions pouvant impacter le pied des bovins. C'est un index de synthèse qui intègre les résistances à l'ulcère de la sole (50%), à la dermatite (25%), à la bleime (20%) et à la limace (5%);
- un prédicteur Robustesse du pied, une première au niveau mondial, qui caractérise l'aptitude du sabot à ne pas nécessiter de parage.
GD Merit, nouvel index de synthèse
Ces deux nouvelles informations seront disponibles dès cet été dans le nouveau catalogue taureaux Holstein de Gènes diffusion (disponible ici). Les éleveurs pourront également accéder à une qualification génomique des femelles intégrant la santé du pied.
Frédéric Lepoint souligne:
Ils pourront désormais identifier les souches les plus robustes aux nouvelles conditions d'élevage.
L'index GD Merit intègre la production (40 %), la santé de la mamelle (15%), la reproduction (20%), la morphologie (10%), la vitesse de traite (2,5%) et, bien sûr, la santé du pied (12,5%).
Les éleveurs auront désormais une connaissance complète du potentiel génétique des animaux et pourront ainsi optimiser les accouplements.
À lire également :
Maladie de mortellaro, seul le parage soulage la dermatite digitée