La consommation de viande bovine a reculé en 2023. Selon l’Institut de l’élevage, elle atteindrait 1,21 tonne équivalent carcasse (TEC) en cumul sur les onze premiers mois de l’année. Cela représente une diminution de 3,5 % par rapport à 2022.
Le niveau d’imports dans cette consommation serait de 22,8 % en 2023, en légère baisse par rapport à 2022, où les importations de viande bovine représentaient 23,5 % de la consommation française, estime l’Idele dans son dernier numéro de Tendances lait viande.
4,9 % d’inflation en 2023
L’inflation a, au moins en partie, joué un rôle dans cette baisse de la consommation. En effet, d’après l’Insee, le taux annuel moyen d’inflation sur un an en France était de 4,9 % en 2023. « Les prix à la consommation sont restés particulièrement élevés pour l’énergie (+9,0 % par rapport à 2022) et l’alimentation (+12,6 %) », explique l’Idele.
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La hausse a également touché la viande bovine et de veau, dont les prix ont augmenté de 7,8 % par rapport à 2022. La restauration hors domicile a aussi été touchée (+ 5 % par rapport à 2022) et en particulier la restauration rapide et à emporter (+9 %). L’inflation a entraîné une baisse de pouvoir d’achat des ménages français qui se sont rabattus sur des produits moins onéreux.
Crédit photo : Idele
- 5 % de consommation en Allemagne
La situation est similaire de l'autre côté du Rhin. En Allemagne, l’inflation a impacté les achats des ménages. L’institut de l’élevage estime à 5 % la baisse de consommation totale de viande bovine par rapport à 2022.
Les consommateurs se sont reportés vers des produits moins chers, comme la viande de volaille (+ 2 %) ou les viandes hachées mélangées (+ 5 %).
Toutefois, 2024 semble plus prometteuse, puisque l’inflation a amorcé une baisse et que « l’économie du pays pourrait renouer avec la croissance d’après les dernières prévisions du Gouvernement (+1,3 % par rapport à 2023) », indique l’Idele.
Une consommation stable en Italie
À l’inverse de la France et de l’Allemagne, la consommation italienne de viande bovine est restée stable en 2023.
En revanche, le recours aux viandes importées aurait augmenté de 6 % par rapport à 2022, pour compenser la baisse de production du même ordre. « La part des importations dans la consommation italienne de viande bovine grimperait alors à 44 % », estime l’institut technique.
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