« Notre objectif était de mesurer l’impact d’une réduction de 15 % du tourteau de soja dans la ration de vaches laitières, soit 0,6 kg/VL/j, indique Guylaine Trou, chargée d’études et de conseils alimentation-santé pour la conduite des troupeaux laitiers à la chambre d’agriculture de Bretagne. Pour compenser cette réduction, nous avons cherché à mieux équilibrer les rations en acides aminés limitants que sont la lysine et la méthionine dans des rations majoritairement composées d’ensilage de maïs. Les vaches ont donc été supplémentées en méthionine et lysine protégées de la dégradation du rumen. »
Et pour maintenir l’apport en UFL, le concentré énergétique a été augmenté (céréales ou concentré VL).
Cet essai, piloté par la chambre d’agriculture de Bretagne en collaboration avec l’Inrae, Seenovia, Ajinomoto, Adisseo et CCPA dans le cadre du programme SOS protein, a été mené dans cinq troupeaux de Bretagne et Pays de la Loire, de 70 à 200 vaches, durant l’hiver 2018/2019. Ces élevages produisent plus de 9 500 kg de lait/VL/an et proposent des rations à 100 g/kgMS de PDIE à leurs animaux.
« La réduction de 15 % a été définie afin de ne pas risquer de baisse de production pour ces élevages volontaires, avance Guylaine Trou. De plus, tous les éleveurs ne sont pas encore prêts à une réduction aussi conséquente du tourteau de soja dans leur ration. D’ailleurs, les agriculteurs ayant participé en protocole se sont dits prêts à revoir par la suite l’équilibre en acides aminés de leur ration mais sans forcément franchir le pas d’une réduction du tourteau de soja… Le tourteau de soja est encore difficilement détrônable… Il faut encore convaincre malgré l’effet positif observé sur la production et le TP dans l’essai. »
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