Des teneurs en mycotoxines stables en 2020

Par rapport aux deux années précédentes, les premiers échantillons de maïs ensilage analysés montrent des teneurs qui évoluent peu sur les familles des trichotécènes A et B, des zéaralénones et des fumonisines. ©MD Guihard
« Les mycotoxines restent stables, mais avec des différences marquées entre les régions. » Telles sont les conclusions de la troisième campagne de l’Observatoire des mycotoxines. Initié en 2018 sur la zone Bretagne par Eilyps, BCEL Ouest et une dizaine d’entreprises (conseil en élevage, semenciers, fabricants d’aliments…), cet outil permet de réaliser sur plusieurs années une cartographie des teneurs en mycotoxines présentes dans l’ensilage de maïs.
 
En 2020, par rapport aux deux années précédentes, les premiers échantillons de maïs ensilage analysés montrent des teneurs qui évoluent peu sur la famille des trichotécènes A et B, en équivalent DON. En effet, la valeur médiane de cette famille se situe à 2128 ppb, tandis que 25 % des valeurs sont en dessous de 163 ppb, et 25 % au-dessus de 3200 ppb. L’échantillon le plus contaminé avait une teneur en DON de 7253 ppb. En 2019, la valeur médiane était de 2121 ppb, on observe donc une stabilité, mais qui sera à confirmer avec plus de résultats (au 23/02/21, 196 échantillons avaient été analysés).

En ce qui concerne la famille des zéaralénones et des fumonisines, les résultats sont également très similaires à ceux des deux années précédentes, avec des valeurs peu élevées dans les échantillons analysés (valeur médiane de 88 en zéa et 8 ppb en fumo).

Des disparités régionales

L'agrandissement de la zone de l’observatoire en 2020 (après l’intégration d’un nouveau partenaire, le groupe Seenergi) a permis de mettre en évidence des différences assez nettes entre les régions. La valeur médiane des trichotécènes A et B, en Équivalent DON (à 88% de MS) se situe à 2303 ppb en Bretagne, 2227 ppb dans le Pas-de-Calais, 2150 ppb en Normandie, 1750 dans les Pays de la Loire et à 1191 ppb dans l’Est.
 
Loïc Quéméré, directeur technique Eilyps, indique :

"Ce travail initié depuis trois ans nous permet d’avoir une vision objective des teneurs mycotoxines des maïs ensilage. Cette année, l’observatoire s’est agrandi géographiquement et dispose de résultats sur le Grand Ouest et l’Est de la France. Ces résultats fournissent des références aux éleveurs et aux conseillers sur le terrain. Les différences entre les régions seront à mettre en relation avec les pratiques culturales et le climat."

Les résultats des deux premières années sont présentés sur la page Web de l’Observatoire. Ils reprennent les diagrammes de répartition des résultats pour chacune des principales familles de mycotoxines, les cartographies de répartition géographique des résultats ainsi que les tableaux comprenant le détail des résultats d’analyse par mycotoxine.

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