Moins de concentrés dans la ration, oui mais comment ?

Face à la flambée des coûts des matières premières, l’Institut de l’élevage, dans le cadre de ses conférences Grand Angle Lait, évoque les marges de manœuvre pour consommer moins de concentrés dans les rations.

D’après l’institut, les hausses des coûts de production pourraient, dans un futur proche, augmenter entre 15 et 61 €/1000 l. Alors, pour maîtriser les coûts, les conseillers de l’Idele ont répondu à la question : « Que se passe-t’il si j’économise 1 kg de concentré de production par vache et par jour ? »
Sur la production l’effet est la diminution d’environ 0,8 kg de lait par vache laitière et par jour.  L’impact sur la teneur en TP reste très faible. Par conséquent, le résultat économique est neutre à positif. 

Diminuer le correcteur azoté

Pour le correcteur azoté, les baisses de production liées à sa diminution sont plus importantes. Dans le cadre d’une ration 100% à l’auge avec des fourrages conservés ou des rations mixtes avec une faible part de pâturage, une baisse de 2 kg de tourteau de soja par vache laitière et par jour diminue, en moyenne, de 20 g le ratio PDI/UFL. Au total, d’après une étude menée à la ferme expérimentale des Trinottières, la production de lait chute de 5 kg par vache et par jour. 
Toujours avec cette ration, dans le cas d’une baisse d’un kilo de correcteur azoté par vache et par jour, la production diminue de 1,7 kg.
En résumé, diminuer le correcteur azoté dans une ration 100% fourrages conservés ou bien fourrages conservés + pâturage engendre un résultat économique "négatif à très négatif". 

Miser sur le pâturage

Pour réussir à se passer du correcteur azoté sans perdre de productivité, la meilleure solution est de tout miser sur le pâturage.

« Pour arrêter le correcteur azoté, il faut, en pratique, atteindre le plus vite possible 50% d’herbe pâturée dans la ration. La demi-ration d’herbe est atteinte dès 20 ares d’herbe pâturés par vache », expliquent les conseillers de l’Institut de l’élevage. 
 

En détail : 
 

 
Enfin, pour que vous puissiez faire vos propres choix, l’Institut de l’élevage a établi un tableau.