En Moselle, à Fraquelfing, Elsa Esselin et Julien Risse sont des adeptes de Gestadetect. Son fonctionnement est simple : à partir d'un échantillon de lait, un test Élisa est effectué afin de mesurer les protéines liées à la gestation. Ensuite, l'outil indique à l'éleveur si ses vaches sont gestantes ou non.
« L'intérêt pour les éleveurs de réaliser des diagnostics de gestation est autant économique que technique », explique Laurent Comte, conseiller élevage lait à la chambre d'agriculture de la Moselle. « Une vache vide représente entre 250 et 300 € de perte », ajoute Cédric Gutzwiller, responsable d'équipe du service élevage à la chambre d'agriculture de la Moselle.
Fini les échographies
Le couple d'éleveurs réalise le suivi de gestation de son troupeau uniquement à l'aide de Gestadetect.« Je le vois comme un outil à part de l'échographie et de la palpation, précise Elsa Esselin. Sur les vaches, je fais uniquement ce test et je n'ai pas du tout recours aux échographies. »
« Gestadetect peut se faire à partir de 28 jours de gestation et jusqu'au tarissement, explique Cédric Gutzwiller. Certains éleveurs font du test précoce, d'autres du semi-précoce – entre 60 et 100 jours de gestation – ou encore du tardif. Il n'y a pas vraiment de règle, chaque client s'approprie l'outil en fonction de son besoin, ses pratiques et sa gestion de la reproduction. »
Un IVV amélioré
Côté résultats, l'élevage possède une bonne évolution de ses performances. Tout d'abord concernant l'intervalle vêlage-vêlage (IVV),« la moyenne départementale se situe à 420 jours, indique Laurent Comte. Ici il est passé de 442 sur la campagne 2015-2016 à 386 sur la dernière campagne. »
« Gestadetect n'est peut-être le seul facteur de cette réussite mais il y contribue notamment sur l'intervalle vêlage-vêlage en détectant le plus rapidement possible les vaches vides », affirme Laurent Comte.