Mycorisk : un outil pour évaluer le risque mycotoxines des ensilages

Si les conditions météorologiques humides sont le premier facteur de risque de production de mycotoxines, certaines pratiques agronomiques peuvent être mises en place pour les limiter. © Anerikson/Adobe Stock

L’observatoire des mycotoxines propose un outil en ligne gratuit pour évaluer le risque de mycotoxines en élevage : Mycorisk.

Les mycotoxines sont des toxines produites par des champignons, notamment lors de la croissance végétative des plants de maïs et de céréales. Elles peuvent avoir un impact sur les performances des bovins.

Pour évaluer le risque de mycotoxines en élevage, l’observatoire des mycotoxines a présenté un outil pendant le Sommet de l’élevage : Mycorisk. Cet outil en ligne, gratuit et anonyme, permet aux éleveurs de faire un point sur les potentiels risques de mycotoxines dans leur élevage.

Avec ou sans analyse

Deux modules sont disponibles. L’un est un questionnaire traitant de la santé et de la performance des vaches laitières d’une part et des pratiques culturales d’autres part. Il est ouvert à tous et si les réponses laissent percevoir un risque, l’outil invite l’éleveur à réaliser une analyse de son ensilage à la recherche de mycotoxines.

L’autre module s’adresse aux éleveurs ayant déjà réalisé une analyse. À partir des résultats et de la quantité de fourrage distribué, Mycorisk estime le risque de mycotoxines et renvoie un code couleur : vert, orange ou rouge en fonction du risque encouru.

« Nous avons introduit la quantité de fourrage distribué, car l’impact sera différent selon que les vaches ingèrent 4kg ou 15kg de MS de maïs par jour », explique Jérôme Larcelet, nutritionniste chez Seenorest.

Un observatoire multipartenarial

L’observatoire des mycotoxines a été créé en 2018. Ses partenaires se sont fixés plusieurs objectifs :
  • avoir une vision plus précise et plus objective de la pression en mycotoxines ;
  • réaliser une cartographie des teneurs en mycotoxines des ensilages de maïs en France ;
  • obtenir des repères annuels sur le risque lié à ces toxines ;
  • mettre en évidence pratiques culturales ou autres qui influencent leur présence ;
  • mieux évaluer l’impact zootechnique potentiel sur les troupeaux.
Aujourd’hui, l’observatoire compte 19 partenaires et des analyses de fourrages sont réalisées dans 33 départements.

« Grâce aux analyses, nous nous sommes rendu compte qu’il n’y avait pas forcément de linéarité entre la teneur en mycotoxines dans l’ensilage et l’impact sur le troupeau. Si peu de mycotoxines peuvent avoir beaucoup d’impact, l’inverse est vrai également », expose Jérôme Larcelet.

Les travaux de l’observatoire des mycotoxines relèvent également que trois mycotoxines sont prépondérantes dans les analyses : DON (Deoxynivalenol), ZEA (Zearalenones) et NIV (Nivalenol), toutes trois sécrétées par Fusarium graminearum.

Et si les conditions météorologiques humides sont le premier facteur de risque de production de mycotoxines, certaines pratiques agronomiques peuvent être mises en place pour les limiter :
  • préférer les rotations longues ;
  • bien gérer les résidus, par broyage et enfouissement ;
  • choisir des variétés de précocités adaptées à l’offre climatique pour une récolte précoce ;
  • gérer le risque foreur ;
  • éviter les récoltes tardives.
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