Implantation des colzas : quel travail du sol adopter ?

Avant l'implantation des colzas, Michaël Geloen recommande d’évaluer la structure du sol, dans la culture précédente.

Michael Geolen, ingénieur développement chez Terres Inovia, insiste sur la nécessité de concilier « humidité et porosité » pour réussir sa culture de colza. Cet ingénieur préconise d’évaluer la structure du sol avant de choisir un itinéraire technique adapté. Objectif : éviter des interventions mécaniques inutiles et ainsi préserver l’humidité contenue dans le sol.
 

Pour réussir l’implantation des colzas, deux conditions sont essentielles : de l’humidité et une structure poreuse et sans obstacle.

Michael Geloen est formel : ces conditions favorisent une croissance racinaire rapide, essentielle pour atteindre le plein potentiel de la culture.

Un diagnostic structural réalisé au printemps

Pourtant, cet ingénieur déconseille de systématiser le travail profond avant le semis, au risque d’assécher le sol :

Réhumecter 15 cm de couche arable requiert 30 millimètres d’eau. Alors, quand la pluviométrie devient incertaine, on a tout intérêt à s’assurer de la nécessité d’une intervention.

Pour cette raison, Michael Geloen recommande d’évaluer la structure du sol dans la culture précédente. Ce diagnostic structural s’effectue au printemps, en condition ressuyée.

Le semis direct avec un outil à dents

Si la structure ne présente pas d’obstacle au niveau des vingt premiers centimètres, le semis direct ou une implantation après un travail superficiel est possible.

Le semis direct s’effectue de préférence à l’aide d’un semoir à dents. En effet, d’après cet ingénieur de Terres Inovia, le passage de la dent dégage la paille sur la ligne de semis et favorise le contact entre la graine et le sol. De plus, son action oxygène le sol, ce qui active la minéralisation.

Compactions : un travail plus profond recommandé

En revanche, si des zones de compaction sont observées, Michael Geloen préconise un travail plus profond : « Cette intervention s’effectue 2 cm à 3 cm en dessous de la zone perturbée. Elle doit être réalisée très tôt après la récolte. En effet, plus l’intervention est précoce, plus les chances de bénéficier de précipitations après le dernier passage d’outil sont élevées »

Pour limiter les pertes en eau, cet ingénieur insiste sur la nécessité de rouler après chaque intervention :

Le passage du rouleau s’effectue après un travail profond, et aussi après la reprise. En août dernier, alors que les conditions d’humidité étaient défavorables, cette technique a fait ses preuves.

Éviter la rupture de porosité

Lors des travaux de reprise, des outils à disques ou à dents sont préférables à l’utilisation de la herse rotative. En effet, Michael Geloen précise qu’un travail trop fin risque d’entraîner une rupture de porosité.

La herse crée un lit de semences très aéré dans lequel le pivot racinaire se développe bien. En revanche, l’enracinement ralentit dès que le pivot racinaire rencontre une zone plus ferme. Cette différence de porosité peut, parfois, entraîner la formation d’un coude au niveau de la racine.

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