Des pistes pour réduire l’empreinte carbone des grandes cultures

Solutions pour réduire l'empreinte carbone. Crédit: DR

Les chambres d’agriculture de l’Aube et de la Haute-Marne ont lancé un projet de sensibilisation des professionnels aux bénéfices liés à la mise en place de leviers bas carbone en grandes cultures.

Tout commence par une étude menée par Annaële Blin, étudiante ingénieure agronome, et ses collègues. Pour ce travail commandé par les deux institutions, ils ont utilisé la méthode ABC’Terre développée par AgroTransfert RT. Elle permet de réaliser le bilan carbone précis d’un territoire donné. Il s’agit d’un procédé permettant de quantifier l’impact issu des différentes pratiques agricoles sur les sols d’une zone définie, ainsi que de mesurer les variations à long terme des stocks de carbone organique dans la couche superficielle du sous-sol.

« Avec cette étude, nous pourrons réaliser des projections sur trente ans de l’évolution des flux de carbone et d’azote de l’ensemble du territoire et tester plusieurs scénarios intégrant la mise en place de différents leviers bas carbone », déclarait Xavier Baudry, référent carbone aux chambres d’agriculture.

Améliorer le bilan carbone des exploitations: un axe à privilégier

Les conclusions montrent qu’il faut d’abord repenser et limiter la fertilisation minérale.

Pourquoi ? Car ses conséquences représentent 60% des émissions de GES des parcelles. En cause, les rejets de protoxyde d’azote issus des engrais chimiques. Ce gaz ayant un pouvoir de réchauffement 265 fois supérieur au CO2, diminuer sa libération dans l’atmosphère est capital.

Quels leviers pour limiter la fertilisation ?

Les travaux menés dans le cadre de ce diagnostic du bilan carbone ont permis de mettre en lumière plusieurs solutions ayant chacune leur part d’efficacité:

  • la réduction des doses d’engrais ou le fractionnement des apports;
  • l’introduction de légumineuses dans la rotation;
  • l’introduction de cultures associées;
  • l’augmentation des couverts végétaux;
  • la substitution des engrais minéraux par les engrais organiques.

Débattre et expérimenter

En conclusion à la première partie de ce travail de recherche, les deux institutions ont convié divers exploitants agricoles de la région, afin de participer à une journée d’échange, pour débattre des possibilités d’applications des différents leviers proposés.

En tant qu’invité principal, Philippe Lepelletier dressait un bilan des différentes solutions qu’il a pu mettre en pratique ces dernières années. En effet, l’exploitation de cet agriculteur est engagée en tant que ferme pilote au sein du projet ClieNFarm et prend part aussi au réseau Dephy.

Ces expériences en tant que dirigeant agricole lui permettent d’insister sur la nécessité de combiner plusieurs leviers, selon le type de terrain et de cultures implantées. Cette méthode garantirait une amélioration sensible des résultats, sans impact sur la performance. En somme, moins de fertilisation, moins de rejets polluants, avec un rendement inchangé des récoltes.

Biodiversité

Cultures

Fertilisation des cultures

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15