Le CTIFL publie un « baromètre de la consommation de poivron »

Le poivron, légume méditerranéen consommé surtout l’été, aurait l’opportunité de se développer davantage d’après un récent rapport du CTIFL. En effet, ce baromètre étudie les habitudes des consommateurs : ils n’achèteraient du poivron qu’occasionnellement ou en petite quantité.

Le CTIFL a publié en juillet 2023 un baromètre des préférences et habitudes de consommation pour le poivron. L’objectif : comprendre le choix des consommateurs afin de mieux orienter les prochaines campagnes de production.

En effet, ce légume d’été se développe et les professionnels de la filière demandent une meilleure vision sur les habitudes d’achats des consommateurs. Ainsi, le CTIFL a étudié la consommation française du poivron en s’appuyant sur les données d’achat des ménages du panel Kantar et sur ses propres enquêtes.

Un légume surtout d’été

D’après le CTIFL, le poivron « bénéficie d’une excellente image de légume méditerranéen ». Cultivé dans les pays du pourtour méditerranéen, il est disponible une grande partie de l’année même si sa consommation reste très estivale.

« Au moins la moitié des acheteurs déclare souhaiter pouvoir acheter du poivron produit en France de juin à septembre », indique le CTIFL. Pourtant, le consommateur serait aussi indifférent au mode de production du poivron.

En effet, le rapport démontre que le légume « importé du bassin méditerranéen est peu critiqué ». « En 2021, la France importait 150 000 tonnes de poivrons », chiffre le CTIFL.

La qualité avant le prix ou l’origine
 
D’autre part, le CTIFL met en évidence une « surévaluation des achats de poivron ». Contrairement aux données d’achat des ménages du panel Kantar, l’enquête du CTIFL montre que la consommation de poivron peut avoir « une marge de progrès ».
 
Cependant, plusieurs freins à l’achat persistent pour ce légume d’été. « La fraîcheur du poivron, avec un aspect lisse et brillant, est le critère de choix principal, avant le prix ou l’origine », précise le CTIFL.
 
Le prix, estimé entre 3 et 4,4 € en 2022 par le CTIFL, ne serait pas un frein au consommateur : ce légume s’achète occasionnellement ou en petite quantité.
 
Une diversité d’offre
 
Ensuite, un quart des acheteurs préfèrerait le packaging de trois poivrons de couleurs différentes. Les consommateurs se laisseraient plus facilement tenter par l’aspect visuel et gustatif du préemballé.
 
Pourtant, les acheteurs de l’enquête affichaient aussi une préférence pour la vente en vrac, qui représente 75 % de l’offre pour le poivron conventionnel, d’après le CTIFL.
 
Le CTIFL rajoute qu’il est possible d’augmenter la consommation de ce légume : « Les modes de préparation sont plutôt classiques et le poivron est rarement l’ingrédient principal d’un plat. »
 
Le rapport conclut que « la diversité de l’offre, en matière de couleur, de saveur, et la possibilité de le consommer cru et cuit représentent des opportunités d’accroître la consommation de poivrons, particulièrement auprès des jeunes ménages ».
 
 
À lire aussi : Une extension d’usage pour Romeo® sur endive et poivron