Lors de la journée technique fourrage et engraissement organisée à la ferme expérimentale Lorraine de Saint-Hilaire-en-Woëvre le 19 octobre dernier, Arvalis – Institut du végétal a présenté les résultats d’une expérimentation sur la surface octroyée à chaque jeune bovin. Si la réglementation impose 3,5 m2/animal, il est apprécié que 5 m2 est un bon compromis. Mais trop de surface peut accroitre le risque que les animaux se chargent… Ce qui compte surtout, c’est le nombre de places à l’auge.
L’essai mené mettait en jeu ces deux paramètres. Dans les lots concernés, les jeunes bovins étaient à la fois contraints en surface d’aire paillée disponible (2,1 m2 contre 3,5 m2) et en largeur d’auge disponible (28 cm contre 55 cm). Les conclusions de l’essai peuvent paraître déroutantes mais dans les situations les plus contraintes, il n’a pas été noté d’augmentation de problèmes d’affrontement entre les animaux. La croissance des jeunes bovins n’a pas été affectée non plus et la propreté de leur cuir était légèrement moins bonne sans engendrer une dégradation de la note sur ce critère.
Deux points se sont révélés significativement différents : la durée moyenne durant laquelle les animaux se couchent dans l’air de raclage est sensiblement plus importante dans les lots les plus contraints en surface. Il a également été observé pour ces mêmes lots qu’il y a plus souvent des bêtes à l’auge durant 24 heures.
Les initiateurs de cet essai ne recommandent pour autant pas cette pratique qui peut s’avérer plus risqué en présence d’animaux plus agités.
