À l’occasion de la foire de Châlons-en-Champagne 2014, Interbev Champagne-Ardenne et la chambre régionale d’agriculture ont réuni différents acteurs de la filière viande. Tous ont mis en valeur les atouts de la filière viande bovine française et régionale, mais restent conscients des leviers à actionner pour favoriser son développement.
La région Champagne-Ardenne a des atouts certains pour redynamiser la production de viande bovine selon Cécile Malvaux, présidente du groupe filière bovin viande du Comité régional élevage :
La région dispose de la ressource alimentaire pour l’élevage de bovins, avec 20% de sa superficie en pâturage et la production de pulpes notamment. Sans oublier les cinq abattoirs présents sur le territoire.
Aux éleveurs s’ajoutent ensuite les abattoirs locaux et la distribution locale.
Contractualiser avec l'abattoir
Intermédiaires directs des éleveurs, les abattoirs connaissent les tendances des marchés à la consommation, le type de viande demandé ou encore le niveau d’engraissement adéquat. Or, l’organisation de la filière demande à être peaufinée pour sécuriser et assurer un revenu maximum aux éleveurs. En effet, seulement 20% de la production bovine sont structurés au sein de coopératives. D'après, Stéphane Milhit, directeur de l’abattoir Bigard de Vitry-le-François :Les éleveurs doivent contractualiser l'engraissement avec les abattoirs. Cette solution permettrait de planifier les entrées et les sorties au sein de ces derniers et ainsi de lisser les approvisionnements et donc les cours.
Il y a une vraie place pour la filière viande de bœuf issue des élevages de Champagne-Ardenne. Mais il existe une multi-consommation des acheteurs et un effet «ciseaux» sur les ventes de viande lors de promotions.
Un rayon boucherie en hypermarché perd de l’argent. À Cora Cormontreuil, les rayons produits frais sont déficitaires avec -8% en fruits et légumes, -4 à -6% en poisson et -2% en boucherie, alors que le rayon parfumerie est à +40% !
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