La fermeture des circuits RHF/RHD, de nombreux marchés de plein-air et des frontières a provoqué des pertes massives de débouchés pendant le confinement. La consommation des ménages a également été bouleversée. Ces derniers se sont tournés essentiellement vers des produits de première nécessité (lait, crème, beurre) au détriment d’autres produits laitiers comme les fromages AOP. 50 % des filières AOP et IGP ont dû recourir à des dons alimentaires pour éviter de jeter des produits.
Au-delà de la perte de chiffre d’affaires, la crise a engendré des surcoûts : achats d’équipements de protection individuelle, frais supplémentaires liés au stockage, augmentation des prestations de maintenance et de nettoyage... Par ailleurs, 76 % des coopératives laitières ont versé une prime aux salariés,
Dans ce contexte, tous les moyens sont mobilisés pour permettre aux entreprises coopératives de la filière laitière d’être compétitives.
La loi EGA comme garde-fou des négociations commerciales
Alors que les négociations commerciales sont en cours sur les MDD, la priorité de la filière est d’éviter un décrochage durable.La loi EGA doit jouer pleinement son rôle et doit rester le garde-fou de ces négociations, en appelle La Coopération laitière dans un communiqué. L’urgence est de trouver un équilibre pour permettre, à tous les maillons de la chaine, une valorisation juste et équitable du travail. Si le bilan des négociations engagées était jusque-là plutôt positif, les effets de la crise et les changements induits par le confinement ne doivent pas contrarier celles en cours qui représentent l’un des leviers de reprise.
« Pendant toute cette période troublée, les coopératives laitières ont su se réorganiser pour continuer à produire et à nourrir les Français. Si on peut se féliciter qu’il n’y ait pas eu de rupture pendant la crise sanitaire et que la filière laitière ait su se mobiliser, il n’en reste pas moins que les répercussions, tant économiques que sociales, sont réelles. Nous serons extrêmement vigilants sur la manière dont vont se dérouler les négociations commerciales sur les MDD. Il est crucial pour la santé économique de nos coopératives que nos demandes soient prises en compte et indissociables à un avenir meilleur pour tous », commente Damien Lacombe, président de La Coopération laitière.
