Une étude épidémiologique française Inra-Inserm, publiée lundi 22 octobre dans la revue Journal of the American Medical Association (JAMA) Internal Medicine, indique que les plus gros consommateurs d’alimentation issue de l’agriculture biologique auraient un risque de cancer réduit de 25 %, par rapport à ceux qui en consomment le moins. Pour expliquer ces résultats, l’hypothèse de la présence bien plus fréquente de résidus de pesticides synthétiques et à des doses plus élevées dans les aliments issus de l’agriculture conventionnelle comparés aux aliments bio est la plus probable, indique Emmanuelle Kesse-Guyot, chercheuse à l’Inra, co-auteure de ces travaux, dans Le Monde.
Si cette étude a été largement reprise dans les médias, bon nombre de personnes ont mis en avant les limites au message simpliste et affirmatif « manger bio réduit le risque de cancer ». Un autre article de trois chercheurs de Harvard publié hier dans la revue JAMA, souligne ainsi qu’aucune preuve empirique n’est fournie pour lier la consommation plus élevée d'aliments bio autodéclarée à la réduction de l'exposition aux résidus de pesticides.
Les auteurs de l’étude relèvent d’ailleurs eux-mêmes la limite essentielle à leur résultats à savoir que les personnes interrogées étaient majoritairement d’une classe sociale et d’un niveau d’éducation supérieure, conscientes qu’une alimentation équilibrée est essentielle pour conserver une bonne santé, le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France, souligne que « cette étude ne confirme qu’un seul fait, connu de longue date : manger des fruits et légumes, bio ou conventionnels, est bon pour la santé ! »
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