Abreuvement au pâturage : repères pratiques

Les génisses et vaches viennent souvent boire en groupe. Photo : Bernard 63/Adobe stock
En élevage, l’eau fait partie des facteurs de production essentiels. Elle doit être disponible en quantité, mais il faut aussi veiller à ses qualités physico-chimiques et bactériologiques.

Sur un plan zootechnique, préserver de la santé et les niveaux de production des animaux au pâturage impose de surveiller la quantité et qualité de l’eau mise à leur disposition. La littérature technique préconise une distance maximum de 200 mètres en matière de proximité du point d’eau pour permettre au troupeau d’étancher régulièrement sa soif et minimiser la compétition et les phénomènes de bousculade. La capacité des points d'eau doit être adaptée à l’effectif (les normes prévoient 5 cm d’accès linéaire par bovin présent dans le lot, et au moins un abreuvoir d’une centaine de litres pour une quinzaine de bovins adultes). L’observation du comportement des animaux permettra de vérifier la bonne adéquation entre l'eau disponible et les besoins. Les génisses et vaches viennent souvent boire en groupe. Les meneuses, premières à s’être rassasiées, repartent et entraînent avec elles les dernières… D’où l’importance de veiller à la bonne capacité des bacs, à leur disposition, au débit d’eau…


Veiller à la qualité sanitaire

Après la traite une vache peut ingurgiter facilement une vingtaine de litres d’eau. Mais il ne faut pas pour autant négliger les buvées “intermédiaires” spontanées, plus d’une dizaine tout au long de la journée, et d’environ 8 à 10 litres chacune.
La qualité sanitaire de l'eau d'abreuvement n’est pas à négliger : une mauvaise qualité sanitaire de l’eau de boisson du troupeau peut entraîner diverses pathologies : salmonellose, botulisme, paratuberculose (avec le bacille de Johne dont l'eau peut être un vecteur potentiel), diarrhées néonatales, facteur possible de problème de cellules sur vaches laitières.... Veiller à la qualité sanitaire de l’eau de boisson du troupeau laitier répond aussi à une obligation réglementaire : l'eau étant potentiellement en contact avec une denrée alimentaire, celle-ci doit être potable (Règlement Sanitaire). Si l'eau provient du réseau public, celle-ci répond aux normes de potabilité. La DDASS effectue des contrôles et s'assure de sa bonne qualité sanitaire. Si l’approvisionnement en eau provient d'une source privée, il appartient à l’exploitant d'en connaître et assurer sa qualité.
 
L’article détaillé d'Alexandre Coronel est à retrouver en intégralité dans le numéro de juillet-août de Cultivar élevage.
 

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