Pour la septième année consécutive, le cheptel français de vaches laitières a reculé en 2021. Il finit l’année en repli de 1,8% par rapport à décembre 2020, soit -65000 têtes.
« Le recul est systématique sur l’ensemble de la façade ouest, et particulièrement prononcé dans les départements bretons. Seuls les principaux départements de la zone Comté voient leur cheptel progresser, à l’image du Doubs et du Jura. La Manche reste le premier département détenteur de vaches laitières, devant l’Ille-et-Vilaine et les Côtes d’Armor », détaille Tendances lait viande.
En Allemagne, cette tendance est encore plus prononcée : le cheptel laitier s’est replié de 2,3% sur l’année 2021. Par rapport au pic de 2014, le nombre de vaches a diminué de près d’un demi-million de têtes. La baisse concerne tous les Länder, mais est plus prononcée dans ceux de l’est et du nord.
France, Pays-Bas et Allemagne en recul, Irlande, Italie et Pologne en hausse
En novembre, la collecte française continuait son repli, elle reste en deçà des collectes des trois dernières années aux mêmes mois.
« C’est le 3e mois consécutif de recul sensible des livraisons, depuis le net décrochage observé en septembre, qui coïncide avec le passage aux rations hivernales, plus dépendantes des compléments azotés, que beaucoup d’éleveurs rationnent actuellement en raison de leur prix », détaille l’équipe de l’Idele.
« En Allemagne, les livraisons ont chuté de 3% par rapport à novembre 2020, soit -74000 tonnes. Aux Pays-Bas, le recul est de 4,1% par rapport à 2020. Pour ces deux pays, il s’agit du niveau le plus bas depuis 2016. En France, le recul est de 2,7%. La hausse des livraisons en Irlande (+5% par rapport à 2020), en Pologne (+1%) et en Italie ne suffit plus à compenser le décrochage observé dans les principaux pays producteurs », détaille Tendances lait viande.
En Italie, la collecte devrait d’ailleurs continuer à progresser. Ismea (Institut italien des services pour le marché agricole alimentaire) anticipe une hausse de l’ordre de 10 à 15% d’ici 5 ans.
« Cela impliquerait un taux de croissance annuel moyen de 2 à 3%, dans la continuité de la dynamique observée ces 5 dernières années. La concentration de la collecte dans le nord du pays devrait se poursuivre. Le pays devrait se rapprocher de l’autonomie théorique en lait, qui frôle actuellement les 80%, au détriment des imports en lait en provenance des pays voisins, Allemagne et France notamment », explique l’Idele.
