En 2021, les importations de produits laitiers ont explosé en Chine, pour tous les produits. Tous, sauf les laits infantiles, pour lesquels elles ont diminué de 22%. Jean-Marc Chaumet, directeur économie du Cniel, proposait plusieurs facteurs explicatifs lors des journées marchés mondiaux du lait et de la viande organisées par Idele les 31 mai et 1er juin derniers.
Depuis 2016, la confiance dans les marques nationales revient progressivement, ce qui entraîne une diminution des importations. « Les réglementations sont plus strictes, et les marques chinoises organisent des campagnes de publicité vantant les mérites des laits infantiles chinois pour les bébés chinois », indiquait l'économiste.
De plus, malgré la fin de la politique de l’enfant unique en 2015, la démographie chinoise continue sa baisse. Les naissances diminuent chaque année, et sont passées de 17,2 millions en 2017 à 10,6 millions en 2021.
« Le nombre de femmes en âge de procréer diminue, de même que celui des couples désirant un deuxième enfant. De plus, le coût de l’éducation représente une charge importante », détaillait l'économiste.
Tous ces facteurs peuvent expliquer que les volumes de laits infantiles commercialisés, et par conséquent les volumes importés, sont en recul.
« Toutefois, la valeur totale du marché devrait poursuivre sa progression, car les laits haut de gamme et très haut de gamme gagnent des parts de marchés », tempérait Jean-Marc Chaumet.
