Le croisement viande se développe

30 % des inséminations artificielles premières en race montbéliarde le sont en croisement viande. © Pixel6tm

Dans une série de rapports parus en fin d’année 2021, l’Institut de l’élevage (Idele) a analysé les statistiques des inséminations artificielles (IA) bovines. En races laitières, le croisement viande se développe.

En 2020, plus de trois millions d’inséminations premières, ou IAP, ont été réalisées sur femelles laitières. Parmi elles, 77% l’ont été en race pure. Ces inséminations sont largement plébiscitées pour les génisses : 90% des IAP sur génisses le sont en race pure.

« Cela s’explique principalement par le besoin de renouvellement des troupeaux qu’apporteront les veaux nés de ces génisses. La proportion d’inséminations en semence sexée plus importante sur génisses que sur vaches laitières appuie aussi ces propos », indique l’Idele dans le bilan annuel des inséminations animales bovines.


En revanche, pour les vaches laitières, le taux chute à 71%. D'ailleurs, si elles restent majoritaires, les IAP en race pure sont en perte de vitesse depuis 2015, face à la progression des croisements, et surtout du croisement viande. En 2020, ce dernier représentait 17% des inséminations de première intention. Le croisement viande progresse chaque année depuis 2014, mais il a vraiment connu sa plus forte hausse entre 2014 et 2016, une augmentation de 131000 IAP croisées viande en deux ans, pour atteindre 408000 IAP.

Un lien avec le génotypage et les semences sexées

« Ce renversement de tendance est corrélé à la popularité croissante de l’utilisation de la semence sexée à cette période. En effet, l’utilisation de la semence sexée en race pure, associée à la pratique du génotypage des femelles, permet aux éleveurs de cibler les femelles qui correspondent à leurs objectifs de production et d’anticiper leurs choix génétiques pour garantir le renouvellement de leurs troupeaux. Ainsi, toute femelle dont l’éleveur ne souhaite pas garder la descendance peut se voir inséminer avec un taureau de race allaitante. Les veaux croisés étant mieux valorisés en filière bouchère que les petits veaux laitiers purs, l’éleveur y trouve un intérêt économique », explique l’Institut de l’élevage.


Cette tendance cache toutefois de grandes disparités entre les races, puisque les IAP en croisement viande représentent respectivement 9 et 13% des inséminations de premières intentions en race normande et prim’holstein, alors qu’elles atteignent 30% en montbéliarde et abondance. En effet, « historiquement, il existe un marché du veau croisé sur la Haute-Loire, et plus largement sur le Massif central, où des femelles montbéliardes sont inséminées avec des taureaux charolais. Le croisement viande était donc déjà populaire dans cette région et pour cette race », détaille l’Idele, ce qui explique cette proportion élevée.

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