Le drive fermier du Cantal : il y croit !

Alexis Meironen préside le réseau Bienvenue à la ferme du Cantal et est aussi vice-président de l’association Ferm’drive 15. Photo : M.Ballan/Pixel image
Alexis Meironen fait partie de la jeune association Ferm’drive 15, et en est le vice-président. Ce groupe de neuf producteurs fermiers cantaliens, tous membres du réseau Bienvenue à la ferme, a lancé au printemps 2014 un drive fermier à Aurillac. Un peu sceptique au début de l’aventure, Alexis Meironen est désormais très enthousiaste.
 
Sur la ferme la Grange de la Haute Vallée, située à 50 km au nord-est d’Aurillac, aux portes de Murat, Alexis Meironen élève des montbéliardes dont il transforme le lait à la ferme. Il a rejoint son épouse Nathalie en 2010 dans le Gaec qu’elle a créé quatre ans plus tôt avec Alain André. Ce dernier, installé en 2001 à la suite de ses beaux-parents, a toujours voulu mettre en place un atelier de transformation à la ferme. Son projet a pris forme lorsqu’il s’est associé avec Nathalie Meironen.
 
Aujourd’hui, les trois associés élèvent une quarantaine de vaches sur 47 ha de prairies permanentes. Alain André s’occupe du troupeau, Alexis Meironen fabrique les fromages, son épouse gère la vente directe et l’accueil des touristes. La production augmente régulièrement depuis 2007. Entre juin 2013 et juin 2014, elle a représenté environ 230 000 litres de lait, dont 200 000 litres transformés.
 
Ces volumes servent à fabriquer une gamme variée de fromages : majoritairement trois fromages AOP (salers, cantal, bleu d’Auvergne), ainsi que d’autres fromages dont les associés ont élaboré les recettes (comme le Saint Timothée et le Pignou). Les deux tiers sont commercialisés en vente directe, principalement au magasin de la ferme. Ils sont rarement vendus sur les marchés, seulement six à sept fois par an à l’occasion de foires importantes.

Pas de pression

Avec le drive fermier, les producteurs bénéficient à présent d'un point de vente hebdomadaire à Aurillac avec un minimum de contraintes, notamment d’un point de vue logistique. Alexis Meironen explique :

Les clients font leurs achats en ligne jusqu’au mercredi minuit, et viennent retirer leur panier au drive le vendredi après-midi. De notre côté, il n’y a pas de pression. Nous avons le temps de préparer les commandes le jeudi. Et le vendredi matin, nous devons les livrer au point de retrait à Aurillac entre 10h et 12h. Ces horaires sont raisonnables. De plus, un autre producteur du groupe est installé près de chez nous. Nous pouvons nous arranger.

Alexis Meironen reconnaît que la mise en place du drive, de la réflexion qui a débuté en 2013 à son ouverture en avril 2014, a demandé un investissement en temps conséquent de la part des membres du groupe. Mais cette étape était incontournable. Il ne voit finalement que des atouts à la démarche.

L’investissement financier est limité. De même pour l’investissement en temps. Et nous conservons une chose essentielle : le contact avec le client.

En effet, les producteurs de l’association organisent des permanences afin que deux d’entre eux tiennent le drive le vendredi. Ainsi, les clients réguliers ont déjà pu rencontrer tous les membres du groupe.

3 000 euros de chiffre d’affaires mensuel

Depuis début avril, 25 à 30 paniers sont commandés chaque semaine, d’un montant moyen d’une trentaine d’euros. Ce qui représente un chiffre d’affaires mensuel d’environ 3 000 € pour l’association.

Pour ma part, je fais environ 400 € de chiffre d’affaires par mois. Les résultats sont meilleurs que je l'imaginais. J’étais plutôt sceptique, je pensais qu’il y aurait peu de gens intéressés par un drive de produits fermiers à Aurillac, ou dans le Cantal d’une manière générale. Au contraire, je pense à présent que le potentiel est encore plus large. Je suis presque frustré de ne pas encore parvenir à le toucher.

L’ouverture de nouveaux points de retraits dans le Cantal, qui devrait se faire facilement et rapidement, permettra de développer les ventes. Avec un groupe de producteurs particulièrement impliqués et motivés, et qui commencent à être bien rodés, Alexis Meironen souhaite même aller plus loin :

Mon idée serait que le groupe puisse se développer à l’extérieur du département, en livrant des paniers dans des villes plus importantes.

 
► Retrouvez la genèse et le fonctionnement du drive fermier d’Aurillac dans le numéro de juillet-août de Cultivar montbéliarde.

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