En 2021, la consommation moyenne de viande par habitant augmente de 0,7% sur un an, selon Agreste, s’établissant à 85,1 kg par habitant contre 84,5 kg en 2020. Cette légère augmentation cache des disparités selon les types de viande.
Ainsi, la consommation de viande bovine est stable sur un an, après une forte diminution en 2020 et une tendance à la baisse depuis 10 ans. Sa part dans la consommation totale de viande a diminué de 3% en 10 ans (26% en 2021 contre 29% en 2011), mais elle reste toutefois la deuxième viande la plus consommée en France, après la viande de porc.
« Elle est toutefois quasiment rejointe par celle de poulet », indique Agreste.
Reprise des importations sauf en viande ovine
La consommation de viande ovine a également reculé, s’inscrivant « dans une nette tendance à la baisse enregistrée ces vingt dernières années, explique Agreste. Entre 2000 et 2020, la consommation de viande ovine a diminué d’environ 45% et la consommation moyenne est de 2,2 kgec/an/hab ».
Les importations pour cette viande ont diminué, entre 2020 et 2021, de 5,1%, notamment à cause du recul des importations en provenance du Royaume-Uni, avec une baisse de 10% probablement liée aux conséquences du Brexit. Les importations représentent tout de même toujours 52% de la consommation française de viande ovine. La viande ovine est bien la seule pour laquelle les importations ont diminué en 2021 puisque, après le recul des importations et des échanges internationaux dus à la pandémie de Covid-19 en 2020, les importations ont de nouveau augmenté pour toutes les autres filières en 2021. C’est sur les viandes salées fumées de porc que la progression est la plus impressionnante, puisque les importations ont bondi de 39% en un an. Les volumes importés d’Allemagne ont à eux seuls quadruplé par rapport à 2020.
Les achats des ménages comparables à 2019
Enfin, « si en 2020, sous l’effet de la crise sanitaire et de la fermeture de la restauration, une part importante des volumes de viandes consommées antérieurement en hors domicile s’était reportée sur les achats des ménages, en 2021, avec la réouverture de la restauration, le mouvement s’inverse », affirme Agreste.
« Cette hausse est à souligner, dans un contexte de baisse de la consommation à domicile depuis 2013. Les ménages continuent de privilégier les produits élaborés et les découpes de volaille. En revanche, après plusieurs années de croissance, les produits sous signe de qualité connaissent pour la deuxième année consécutive une baisse dans les volumes achetés », indique Agreste.