Le principal progrès concerne la productivité de la variété, mentionne le Gnis. Celle-ci est un facteur important du résultat. Si la productivité augmente, on peut alors répartir le coût de production sur plus de rendement, et le prix de revient par tonne de matière sèche diminue. Il peut y avoir 15 % de différence de rendement au sein d’une même espèce !
Un animal au pâturage, qui récolte lui-même son alimentation et qui satisfait à ses besoins, précise le Gnis, coûte trois fois moins cher qu’un animal en bâtiment, avec en plus le travail, la paille et le fumier !
Concernant la qualité et la stabilité du fourrage, les progrès génétiques permettent d’allonger la souplesse d’exploitation, c’est-à-dire la durée qui s’écoule entre le stade démarrage en végétation et le début épiaison. La qualité du fourrage reste aussi très impactée par le rapport feuilles/tiges. Lors de la montée en épi, la valeur alimentaire diminue. Dans le cas de fauche répétée, il peut être utile parfois d’avoir des variétés qui peuvent refaire des épis à chaque repousse pour une meilleure tenue de fourrage. La valeur énergétique, la valeur protéique et l’appétence de la plante sont des critères qui ont été améliorés ces dernières années.
Ces aspects ont des conséquences directes sur les résultats technico-économiques, détaille le Gnis, car une insuffisance de valeur induira la nécessité de complémenter l’alimentation avec de l’aliment concentré, des céréales, des tourteaux, des aliments composés qui coûtent quatre à huit fois plus cher que l’herbe de qualité récoltée par l’animal.
Les critères de sélection peuvent varier aussi selon les espèces. Chez la fétuque élevée, l’amélioration de la souplesse des feuilles a pour conséquence une augmentation de la production laitière de 1,6 kg de lait par vache et par jour. Chez le dactyle, l’amélioration variétale a allongé de vingt jours la souplesse d’exploitation.
Afin d’optimiser le choix des espèces et des variétés, le Gnis met à la disposition des éleveurs les caractéristiques des variétés.