Quantifier la pousse de l'herbe devant son écran

Le projet Herdect cherche à déterminer la pousse de l'herbe grâce à des images satellitaires. CP : Adobe Stock.
Si l’utilisation d’images satellitaires est répandue en grandes cultures, pour l’ajustement de la fertilisation notamment, la gestion des prairies avec cette même technologie n’en est qu’à ses balbutiements. Le projet Herdect tente de valoriser ces données.

Le projet Herdect, qui a pour ambition de mieux déterminer la production en fourrages dans les prairies afin de gagner en temps et en précision, a livré ses premiers résultats lors des journées de l’Association francophone pour les prairies et les fourrages (AFPF) 2021. Et ils se veulent prometteurs !

À l’échelle des huit sites supports de tests de l’année 2020, « les résultats sont encourageants pour estimer les hauteurs d’herbe entre 6 et 12 cm, note Élise Michel, conseillère prairies à la chambre d’agriculture des pays de Loire. Nous n’avons observé qu’un biais de 0,94 cm en moyenne entre les hauteurs d’herbe estimées par les satellites Sentinel et les mesures réalisées au sol, à l’herbomètre. La fiabilité du modèle est intéressante, même si les données issues des observations satellitaires ont tendance à sous-estimer légèrement la hauteur d’herbe réelle ».

La fréquence des images interroge

Cette erreur d’estimation par le modèle intégrant les images satellitaires peut également être due à la diversité botanique des parcelles. Une donnée pas encore prise en compte par le modèle. Si le modèle donne satisfaction, se pose toutefois la problématique de disponibilité des images satellitaires qui est très dépendante de la météo, et particulièrement de la couverture nuageuse. Si le passage des satellites Sentinel-2 est théoriquement tous les cinq jours, la disponibilité peut ne pas être aussi fréquente si la couverture nuageuse masque la parcelle suivie. Une problématique qui a grandement réduit le nombre de couples de données mesures satellitaire – mesure au champ, deux mesures qui devaient être réalisées sur des plages de temps similaires. Ce qui, en prévision d’un outil d’aide à la décision basé uniquement sur ces images satellitaires, imposera quelques contraintes, même si la période de pousse active de l’herbe s’opère majoritairement lorsque les beaux jours arrivent.
Mathieu Lecourtier
Retrouvez l’intégralité de l’article dans un dossier consacré aux nouvelles technologies au service de la prairie et des fourrages dans le Cultivar Élevage du mois de juillet.

Cultures fourragères

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15