[Témoignage] De la ressource fourragère en fin d'été

En fin d’été, les prairies n’offrent plus assez de ressources. Les couverts arrivent donc à point nommé. © Baptiste Lamborot
À Bourbon-Lancy, en Saône-et-Loire, au Gaec des Maringes, des couverts sont implantés depuis 2004, entre deux céréales d’hiver. Ils sont pâturés du 10 septembre au 15 octobre, à une période où la ressource fourragère est limitée.

Baptiste Lamborot est installé en Gaec avec son cousin Vincent, depuis neuf ans. Ils élèvent des charolaises et ont repris la suite de leurs parents respectifs. Ce sont ces derniers qui, après la sécheresse de 2003, ont commencé à implanter des couverts, dans le but de refaire du stock, et de pallier les déficits fourragers estivaux. Depuis, chaque été, entre 30 ha et 40 ha de couverts sont implantés, entre deux céréales d’hiver.

Ces intercultures courtes sont généralement un mélange de colza fourrager et d’avoine de printemps « pour leur rapidité de pousse », mais aussi, concernant l’avoine, « pour son caractère gélif, qui limite le risque de repousses dans la culture suivante », explique Baptiste Lamborot. Les éleveurs font aussi pâturer des surfaces en radis fourrager, « dont le système racinaire a un impact positif sur la structure du sol » et en colza fourrager. Si le pâturage du radis seul ne pose pas de problèmes, Baptiste Lamborot émet des réserves sur celui du colza : « Il est assez riche et a tendance à accélérer le transit, à purger les vaches. »

Un stock fourrager sur pied

Les couverts sont pâturés à partir du 10 septembre, par les vaches et les génisses. Elles y resteront jusqu’aux alentours du 15 octobre, à l’implantation de la céréale, souvent un triticale. Ensuite, elles retourneront sur les prairies, jusqu’à la rentrée en bâtiment entre mi-novembre et début décembre. Selon l’éleveur, le mois de pâturage des intercultures permet aux surfaces en herbe « de se régénérer ». Les associés profitent également de ce moment pour apporter de la matière organique sur les prairies, afin de leur assurer une bonne reprise à l’automne.

L’avantage principal des couverts : « Ils fournissent un stock fourrager sur pied qui ne coûte pas cher, à un moment où on manque d’herbe dans les prairies. Avec le colza, on arrive rapidement à 2 ou 3 tMS /ha. Parfois, on se fait même déborder par la pousse », confie Baptiste Lamborot. Alors, pour valoriser au maximum cette ressource fourragère, en peu de temps, le chargement est élevé : « Plus de 2 UGB/ha ».


 

Retrouvez l'intégralité de l'article dans le numéro d'avril de Cultivar élevage, ainsi que d'autres témoignages sur le pâturage des dérobées et des couverts.

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