Pâturage tournant dynamique : ces éleveurs ont complètement redessiné leur parcellaire

Démonstration de pose d'une clôture lors de la journée technique organisée par le groupe herbe de Bourgogne-Franche-Comté au Gaec Petitjean.

Crédit photo Alexandre Coronel
Producteurs de lait à comté à Vercel, dans le Doubs, les quatre associés du Gaec Petitjean ont investi dans l’aménagement du pâturage et de ses accès : le parcellaire a été entièrement redessiné en prenant en compte la flore, le potentiel agronomique et la forme des lots pour permettre le pâturage tournant dynamique.


Ce n’est pas par hasard que le groupe Herbe de Bourgogne-Franche-Comté a choisi cette année le Gaec Petitjean pour accueillir sa journée technique. Avec la volonté de bien valoriser l’herbe au pâturage, le Gaec a fait appel, à l’automne 2015, aux services de Conseil Élevage pour dessiner et aménager le parcellaire proche du récent bâtiment d’élevage, construit en 2013 à l’extérieur du village de Vercel.

Un découpage bien pensé

Comme l’a détaillé Florian Anselme, responsable innovation et relations filières à la coopérative Eva Jura, le découpage du parcellaire doit être bien réfléchi en amont, en s’appuyant le plus possible sur le réseau d’accès déjà existant, tout en tenant compte de la topographie, du potentiel pédoclimatique, du comportement des animaux, ainsi que des objectifs spécifiques à chaque exploitation.

Avec pour conséquences du gaspillage de ressources fourragères et un surplus de travail, pour broyer les refus ou réimplanter des zones dégradées par le piétinement des animaux ou le surpâturage. Ici, le pâturage tournant aménagé suite au redécoupage du parcellaire comporte deux grandes parcelles qui totalisent environ 10 ha. Elles sont dévolues au déprimage au printemps avant d’être réintroduites dans le pâturage d’été.

Le découpage du parcellaire dévolu au pâturage.
Crédit photo : Doubs Conseil Élevage

Un bloc de 11,5 ha est géré en tournant dynamique de nuit. « Il est découpé en dix parcs de 0,8 à 1,10 ha qui permettent un retour tous les huit à dix jours, avec un complément de foin à l’auge en cas de besoin. » Un second bloc est dédié au pâturage tournant rationné de jour, sur une surface de 23 ha (découpés en sept parcs pour un temps de séjour de deux à six jours par parcelle, soit deux à six repas par journée).

Les clôtures sont en fil d'acier lisse pour le contour des parcelles et en fil nylon pour le recoupage intérieur des parcelles. L’alimentation de la clôture électrique est sur secteur. Deux leviers agronomiques sont activés pour sécuriser la productivité prairiale et conforter l’autonomie protéique du Gaec : la rotation et l’implantation de prairies temporaires multi-espèces.

L’association d’au moins trois espèces de graminées et de légumineuses (en général beaucoup plus), qui définit le mélange multi-espèces, garantit une diversité de composition floristique et assure une herbe riche en protéines, dont l’ingestion est améliorée grâce à la grande appétence des légumineuses. Elle permet aussi un étalement de la production sur l’année grâce au décalage du cycle de croissance entre graminées et légumineuses.

Chemins d’accès et abreuvement

La pose d’une couche d’enrobé vient d’être réalisée pour conforter la structure des chemins d’accès au pâturage tandis que l’adduction d’eau était mise en place au niveau des points d’abreuvement. Un dispositif coûteux… mais qui doit être raisonné comme un investissement qui s’amortit sur une dizaine d’années.

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