En 2021, la Chine a augmenté ses importations de produits laitiers

L'année passée, les exportations de produits laitiers vers la Chine étaient en hausse. Pour 2022, les marchés mondiaux, même avec un ralentissement de la demande chinoise, devraient rester fermes dans les premiers mois. 

Lait et crème, poudre maigre, poudre grasse, poudre lactosérum et lait infantile, pour tous ces produits laitiers le constat est le même : les importations chinoises ont augmenté en 2021. 
Comme l’indique l’Institut de l’élevage dans son dernier « Tendances lait viande » : « L’Empire du Milieu a surpris le marché en important massivement des produits laitiers cette année ».
Entre janvier et octobre 2021, on observe une augmentation de 20000 tonnes de beurre soit une hausse de 21% par rapport à 2020 et de 63000 tonnes de crème, soit une hausse de 40% sur la même période en 2020.  Des produits laitiers tous consommés ? 
Aujourd’hui, des doutes persistent quant à la part consommée et stockée de ces importations. 
« Il est vrai que les tendances de consommation dans le pays demeurent globalement en hausse surtout en matière grasse », explique l’Idele. « Le Covid-19 n’a pas dû changer fondamentalement la tendance. Néanmoins, l’accélération de cette année a été particulièrement rapide, reconnaît l'Institut de l'élevage. D’autre part, la fermeture de certains ports en Chine liée à des quarantaines pour cause de cas de Covid-19 chez les dockers n’a pas permis à la logistique locale de toujours décharger aussi rapidement que souhaité. Une partie de ce stock pourrait donc être flottante au niveau des ports. »

Une situation stable pour le début de l'année

Face à cette situation, « de nombreux opérateurs craignent un remake de 2014, c’est-à-dire une chute brutale de la demande chinoise ».
L’Institut de l’élevage se veut rassurant puisque le contexte est différent de 2014. Rappelez-vous, à l’époque, la fin des quotas laitiers avait entraîné une forte production et donc une chute des prix. Aujourd’hui, la collecte laitière, en France et en Europe, d’une manière générale est peu dynamique. Par conséquent, un ralentissement des importations chinoises ne devrait pas avoir de très lourdes conséquences sur les prix.