Du soja dans le Grand Est : c’est possible !

Du soja dans le Grand Est : c’est possible ! © Aurore Baillet/Terres Inovia
Le Grand Est bénéficie d’Arpeege, un programme qui porte sur l’autonomie protéique des élevages. Parmi les cultures étudiées : le soja, peu gourmand en intrants et en produits phytosanitaires. Cette plante peut se plaire dans la région à condition de respecter quelques règles.

Dans le cadre du projet GO PEI Arpeege mis en place voilà deux ans, des essais soja ont été mis en place dans l’ensemble de la région Grand Est. Il en ressort des premières consignes locales pour réussir la culture de son soja.

« Il faut d’abord trouver le bon compromis entre précocité variétale et productivité », rappelle Aurore Baillet, ingénieur de développement Lorraine-Alsace chez Terres Inovia, partenaire du projet Arpeege.

Dans le Grand Est, des variétés de précocité 000 sont recommandées notamment en Lorraine et dans les Ardennes. Des variétés un peu plus tardives dites 00 peuvent être cultivées en Alsace et dans certains secteurs de Champagne. Aujourd’hui, une dizaine de variétés de soja pour l’élevage sont disponibles sur le marché. 

Un fort besoin en eau

Une fois la variété sélectionnée, se pose le choix de la parcelle. Il faudra qu’elle soit peu chargée en pierres car les premières gousses sont parfois assez basses. Autre critère majeur : la ressource en eau.

« Le soja débute sa floraison à la fin juin. Son besoin en eau est le plus important en juillet et en août, indique Aurore Baillet. Par conséquent, il préférera les sols profonds et souvent arrosés comme les Crêtes pré-ardennaises, le Pays Haut, la Champagne humide, la vallée de la Marne, la Brie champenoise, le Bassigny, le plateau lorrain sud vosgien. »

Bien entendu, il s’agit ici de régions non irriguées.  « Si je devais résumer le choix de la parcelle, je dirais : une bonne terre à soja est une bonne terre à maïs », reconnaît Aurore Baillet.  

Entre 25 et 40 q/ha de rendement

Les semis sont fréquemment réalisés sur la première décade de mai. La période de semis peut toutefois courir sur la période du 20 avril à fin mai en fonction des conditions climatiques. Après le semis, afin de faciliter la récolte, il est préférable de bien rouler la parcelle.
Actuellement, dans le Grand Est, le soja ne possède pas de bioagresseurs ni de maladies, ce qui facilite la conduite de la culture. La vigilance sera de mise sur le désherbage.

« La plante est peu couvrante au démarrage, indique Aurore Baillet. Il est conseillé de faire un désherbage de prélevée suivi d’un désherbage fractionné au moment de la levée des adventices. »

La récolte se déroule le plus souvent au cours du mois septembre. La date médiane de récolte est le 25 septembre pour les trois territoires qui constituent la région Grand Est. Concernant les rendements, la moyenne pour l’Alsace est de 39 q/ha, de 26 q/ha en Champagne-Ardenne et de 20 q/ha en Lorraine et Haute-Marne. 

 
L'article complet est à retrouver dans le numéro 739 de Cultivar Élevage, novembre-décembre 2021.

Cultures fourragères

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15