La production laitière française en hausse de 2,7 % en juillet
La production laitière est également en légère croissance en France. Sur le début de l’année 2020, cette progression d’ensemble de 0,4 % masque des évolutions différentes selon les périodes. La production laitière a en effet augmenté significativement au premier trimestre elle a ensuite reculé sur le mois d’avril, au cours duquel l’interprofession avait demandé aux éleveurs de lever le pied mais aussi sur les mois de mai et de juin. Sur le mois de juillet, une forte reprise, + 2,7 % a été enregistrée sur le mois de juillet mais les épisodes de canicule ont ensuite brisé cet élan au cours du mois d’août.Le prix des produits laitiers industriels est à la peine
Les cours des produits laitiers industriels ont connu une évolution chaotique au cours du premier trimestre. En effet, les mesures prisent pour enrayer la pandémie du coronavirus ont perturbées à partir du mois de mars l’équilibre global des marchés et induit une baisse brutale des cours du beurre et de la poudre de lait écrémée. Courant mai, après le pic printanier de production laitière, les prix des produits laitiers industriels ont de nouveau progressé pour se stabiliser pendant l’été à des niveaux en dessous des valeurs du début de l’année.Les ventes de produits laitiers restent soutenues
Sur le marché de détail en France, la situation tend à se normaliser après de très fortes progressions en volume pendant le confinement les ventes de produits laitier en grandes surfaces tendent à se rapprocher du niveau qu’elles avaient avant la crise sanitaire. Les ventes restent néanmoins un peu supérieures car davantage de personne mangent actuellement à domicile en raison du développement du télétravail. L’augmentation de l’activité commerciale auprès des grandes surfaces s’opère donc au détriment des ventes en restauration hors foyer.Le prix du lait plus faible qu’en 2019
Selon l’enquête mensuelle de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel était au mois de juillet 2020 de 326 €/1000 l, il se situe 14 € en dessous du niveau de juillet 2019.Un avenir flou
La situation actuelle est moins favorable que le scénario escompté en début d’année 2020 avant que la pandémie se manifeste. Pour autant, la conjoncture n’est pas dégradée comme elle le fut au cours des années 2015 et 2016, il n’y a pas de stock à l’intervention ni de menace à courts termes de forte dérive des prix sur les marchés internationaux. La situation actuelle se caractérise surtout par une grande incertitude compte tenu de la crise économique en devenir qui rend imprévisible l’évolution des comportements des consommateurs au cours des prochains mois.Benoît Royer, directeur des affaires économiques du Cniel, fait le point sur la conjoncture laitière du mois de septembre :
