En France, les cours de tous les gros bovins finis ont amorcé l’année 2024 sur une hausse, explique l’Idele dans son dernier numéro de Tendances lait viande.
« La vache U standard a entamé l’année à 5,77 €/kg de carcasse et a encore gagné 3 centimes en semaine 2, à 5,80 €/kg, et la vache R a elle aussi gagné 3 centimes, soit 5,40 €/kg de carcasse », indique l’institut.
Cette hausse des cours s’explique par une baisse des abattages de vache de type viande : - 9 % par rapport à 2022 sur les trois dernières semaines de 2023 et les deux premières de 2024.
Rebond des cotations des vaches de réformes
Les vaches laitières ne sont pas en reste quant à cette hausse des prix. Leurs cours, qui ont connu un repli significatif depuis l’automne 2023, reprennent des couleurs. « Les cotations des vaches O et P ont regagné respectivement 11 et 12 centimes depuis la mi-décembre, en lien avec une très forte baisse des réformes laitières (-12 % sur les 5 dernières semaines connues) et un marché européen qui donne des signes de redressement », indique l’Idele.
Ainsi, le prix de la vache O était de 4,35 €/kg de carcasse en semaine 2 et celui de la vache P de 3,99 €/kg. Ces chiffres restent en dessous de ceux rencontrés en 2023, mais toujours plus élevés qu’en 2022 (+ 13 % pour la vache P et + 17 % pour la vache O).
Crédit photo : Idele
Hausse des cours des jeunes bovins
Côté jeunes bovins, les cours sont dynamiques. « La cotation du JB U, à 5,38 €/kg en semaine 2, se rapprochait de son niveau de 2023 (- 2 % par rapport à 2023 et + 18 % comparé à 2022). Idem pour le JB R à 5,28 €/kg (- 2 % par rapport à 2023, mais toujours + 19 % comparé à 2022). Dans le sillage des vaches laitières et dopée par une offre toujours réduite en JB de type lait, la cotation du JB O a regagné 9 centimes en un mois pour remonter à 4,78 €/kg (- 5 % par rapport à 2023, mais toujours + 28 % en parallèle à 2022) », indique l’institut de l’élevage.
Des prix records en Italie
En Italie, les cotations des jeunes bovins établissent des records. Selon Tendances lait viande, le mâle limousin cotait 3,77 €/kg vif en semaine 2 (+ 2 % par rapport à 2023 et + 20 % par rapport à 2022), le mâle charolais Extra cotait 3,62 €/kg vif (+ 1 % par rapport à 2023 et + 18 % comparé à 2022) et le mâle charolais Prima Qualità 3,51 €/kg (+ 1 % par rapport à 2023 et + 19 % comparé à 2022).
Ces prix peuvent s’expliquer en partie par des niveaux d’abattages en baisse en 2023 : - 6 % par rapport à 2022 et – 9 % par rapport à 2021. « C’est une conséquence de la baisse des disponibilités exportables en broutards français », expose l’Idele.
Crédit photo : Idele
En Pologne, une moindre production bovine
La Pologne n’échappe pas non plus au recul de la production bovine : cette dernière a diminué de 4 % par rapport à 2022. Ce recul est plus marqué pour les femelles (- 8 % pour les vaches, - 6 % pour les génisses), mais touche également les mâles (-2 %).
Ainsi, « les cotations des jeunes bovins polonais commencent l’année à des niveaux relativement hauts : 4,84 €/kg de carcasse pour le JB R (équivalent à 2023 et + 9 % par rapport à 2022) et 4,63 €/kg pour le JB O (-1 % comparé à 2023 ; + 7 % par rapport à 2022) », détaille l’institut.
En Allemagne, les cours restent en deçà de 2023
En Allemagne également, la production de jeunes bovins serait en baisse en 2024. Ainsi, même si les cours restent en deçà de ceux de 2023 en ce début d’année, il est probable qu’ils remontent dans les prochains mois.
Début janvier, ils s’établissaient à :
- 4,87 €/kg pour le JB U (- 8 % par rapport à 2023 et -1 % comparé à 2022) ;
- 4,78 €/kg pour le JB R (- 9 % par rapport à 2023 et -1 % comparé à 2022) ;
- 4,48 €/kg pour le JB O (- 10 % par rapport à 2023 et -1 % comparé à 2022).
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