Mexique : de nouvelles opportunités pour les fournisseurs français

Conscient de sa dépendance aux importations et de sa propre défaillance à approvisionner le marché interne en ingrédients et produits laitiers, le Mexique souhaite renforcer ses relations commerciales avec de nouveaux pays fournisseurs, dont la France. ©Felix Pergande/Adobestock
FranceAgriMer publie une étude qui identifie les attentes des grands groupes agroalimentaires mexicains en matière de produits et d’équipements, ainsi que les opportunités d’affaires qui en découlent pour l’offre française. Réalisé par Business France, le document comporte un focus sur les produits laitiers.
 
Le Mexique est le 8e consommateur de lait au monde. En 2019, 16,4 milliards de litres de lait ont été consommés dans le pays, dont 74,9 % proviennent de la production locale et 25,1 % sont importés. La consommation de produits dérivés de lait s’est pour sa part élevée à 1,3 million de tonnes, en croissance moyenne annuelle de 4,8 % sur les quatre dernières années. Le marché mexicain des produits laitiers est évalué à 18,3 milliards de USD en 2019, en hausse de 4,5 % entre 2018 et 2019. La consommation mexicaine est actuellement de 126 litres d’équivalent lait liquide par habitant. La marge de progression reste importante : le chiffre d’affaires du secteur devrait augmenter de 20 % entre 2020 et 2024. 

Le pays est très dépendant des importations. En 2019, le Mexique a importé 1,2 milliard d’euros d’ingrédients laitiers, en nette augmentation par rapport à 2018 (+ 28 %) après plusieurs années de moindre croissance. La poudre de lait écrémé reste de loin l’ingrédient le plus importé (70 % en valeur). Le Mexique en est le premier importateur mondial avec 823 millions d’euros en 2019.

Un intérêt pour diversifier les sources d'approvisionnement

« Le Gouvernement mexicain est conscient de la dépendance du pays aux importations et de sa propre défaillance à approvisionner le marché interne en ingrédients et en produits laitiers. Dans ce contexte, le Mexique souhaite renforcer ses relations commerciales avec de nouveaux pays fournisseurs, dont la France », indiquent les auteurs de l’étude.

Globalement, le Mexique dépend des importations de poudre de lait maigre pour satisfaire sa forte demande nationale. L’approvisionnement reste encore largement dominé par les États-Unis. « Par conséquent, les opportunités pour la France se trouvent plutôt sur d’autres types d’ingrédients comme le lactose, les peptones ou les mix d’ingrédients qui permettent de se démarquer de l’offre traditionnelle américaine par la technicité et l’innovation. »

Répondre aux besoins des importateurs et des distributeurs

Pour la vente d’ingrédients, les fournisseurs français doivent envisager la vente à travers des traders basés aux Pays-Bas. Les grands importateurs mexicains qui s’approvisionnent en produits européens réalisent des achats groupés aux Pays-Bas. L’offre des exportateurs néerlandais est vaste et composée de produits de toutes origines européennes.

« Le prix constitue un point clé. La logistique est également un point de vigilance car les ingrédients et produits américains peuvent être livrés au Mexique entre 2 à 3 jours. Il faut que les opérateurs français sachent identifier de bons prestataires logistiques leur permettant de réduire les coûts tout en tenant des délais de livraison raisonnables », soulignent les auteurs de l’étude.


En ce qui concerne les produits laitiers, les industriels et transformateurs utilisent différentes sources : l’achat d’ingrédients ou de produits à un tiers, ou bien l’importation directe. 

Renforcer la présence de l’offre française sur le marché mexicain

La présence de l’offre française de produits, de machinisme et d’ingrédients sur le marché mexicain demeure faible par comparaison à celle d’autres pays européens comme les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.
« Pour réussir à s’imposer sur le marché mexicain, il convient d’être présent sur le terrain, d’avoir une participation active dans le secteur de l’agroalimentaire et d’entretenir des relations étroites et régulières avec les associations qui sont une réelle porte d’entrée pour approcher les industriels. Il est important de bien connaître les produits fabriqués sur le marché mexicain et, selon ces produits, offrir des solutions d’emballage adaptées », termine l’étude.  
 
Retrouvez l’intégralité de l’étude Business France ici.

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