Sécheresse: implanter les Cive d’été le plus tôt possible

Les cultures d’été utilisées par les associés, produites en cycle court, se composent principalement de maïs ou de sorgho, en particulier la variété fourragère qui est plus adaptée à la production de matière sèche. Crédit: Alexander/Adobe Stock

Montés seuls ou à plusieurs, les projets de méthaniseur ont la cote en France. Cultivar a rendu visite à la société Agriénergie qui produit du biogaz depuis octobre 2022 à Auros, en Gironde. Neuf agriculteurs locaux se sont associés dans ce projet, qui compte deux digesteurs. L’entreprise bénéficie de l'accompagnement de Solagro, dont l'expert Jérémie Priarollo donne quelques conseils sur les cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive).

Pour alimenter les deux digesteurs de la société Agriénergie en matière végétale, les agriculteurs associés cultivent 300 hectares de Cive par an, dont 200 ha de cultures d’hiver et 100 ha de cultures d’été.

Les cultures d’été utilisées par les associés, produites en cycle court, se composent principalement de maïs ou de sorgho, en particulier des variétés fourragères qui sont plus adaptées à la production de matière sèche.

Semis: profiter de l’humidité du sol

"Pour les Cive d’été, il faut privilégier une implantation le plus tôt possible pour profiter de l’humidité résiduelle du sol, précise Jérémie Priarollo, responsable ingénierie méthanisation à Solagro. Tout l’enjeu est de favoriser le rendement de la Cive sans trop consommer la réserve utile du sol pour ne pas pénaliser la culture suivante."

L’expert ajoute que de plus en plus d’agriculteurs ont recours à un semis le plus simplifié possible pour conserver cette eau disponible.

« Choisir des Cive qui s’insèrent le mieux possible dans la rotation »

"Avec la récurrence des épisodes de sécheresse ces dernières années et la non-garantie d’un apport d’eau, les Cive d’été induisent une forte prise de risque", indique Jérémie Priarollo. De son côté, Yannick Duffau, président d’Agriénergie, affirme qu’en période de sécheresse, "il nous arrive de ne pas pouvoir semer le maïs".

Toutefois, il semblerait incohérent d’irriguer une culture qui n’est pas dédiée à l’alimentation humaine. "Les agriculteurs vont choisir des Cive qui s’insèrent le mieux possible dans la rotation, avec un bon rendement et le moins d’intrant possible", ajoute Jérémie Priarollo.

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