L’expansion de la production laitière européenne sera cependant limitée par la hausse de la production dans d’autres régions concurrentes dans le monde, mais également par le taux de croissance des importations mondiales, les contraintes environnementales et un potentiel d’élévation limité de la consommation en Europe. Aussi, la production devrait se concentrer dans les régions du monde où les éleveurs et les laiteries ont investi, et où les coûts de production sont inférieurs.
Les prix du lait dans l’Union européenne devraient rester relativement fermes, autour de 350€/tonne, et la consommation intérieure, qui absorbe près de 90% de la production européenne, devrait s’accroître lentement.
Le fromage absorbe l’essentiel du lait supplémentaire
Toujours selon le rapport, le secteur des produits laitiers sera stimulé par une demande mondiale soutenue. La production de fromage qui devrait, avec les laits en poudre, absorber la majeure partie du lait supplémentaire produit dans l’Union européenne, atteindra 11 millions de tonnes en 2024.Plus de la moitié des produits laitiers commercialisés le seront sous forme de poudre, forme moins onéreuse et plus facile à transporter que le lait. D’ici 2024, la production de poudre de lait écrémé devrait, selon les prévisions, atteindre 1,6 million de tonnes, tirée par une demande mondiale dynamique. La production et les exportations de poudre de lait entier pourraient augmenter légèrement, tandis que la production et la commercialisation de poudre de lactosérum augmenteraient de manière significative.
L’augmentation de la production de lait et de poudre de lait écrémé devrait générer une production accrue de beurre, dont l’essentiel sera absorbé par le marché intérieur.
Lire aussi:
Le prix du lait stimule encore la collecte mais…
Accélération en marche de la production laitière
La filière du lait équitable se structure en Europe
Un potentiel laitier français inexploité
La demande mondiale de lait restera dynamique