Des mesures de soutien aux éleveurs en difficulté

1000 euros seront versés d’ici la fin de l’année à l’ensemble des producteurs de lait en difficulté.  Photo : P. Dureuil/CNIEL
Le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Stéphane Le Foll a annoncé le 18 novembre des dispositifs de soutien aux agriculteurs, dont le versement de 1 000 euros à l’ensemble des producteurs de lait en difficulté d’ici à la fin de l’année. 23 000 éleveurs laitiers devraient bénéficier de l’aide financière qui s’élève au total à 23 millions d’euros.
 
Pour la filière viande bovine qui souffre de prix de marchés bas, le ministre a annoncé la mise en place d’une aide forfaitaire de 150 euros pour la commercialisation des jeunes bovins mâles de race à viande ou mixte d’un poids inférieur à 360 kg commercialisés en janvier et février 2017. L’objectif de cette mesure est de limiter les quantités sur le marché afin d’amorcer une remontée des cours.
 
Par ailleurs, dans une logique de sécurisation des exports vers l’Algérie, l’Égypte et le Liban, Stéphane Le Foll a indiqué qu’un dispositif d’assurance-crédit de court terme à l’exportation de produits agricoles et agroalimentaire vers ces pays était effectif depuis le début de la semaine.
Enfin, concernant la garantie des prêts de restructuration de la dette ou de reconstitution des fonds de roulement mise en place dans le cadre du Pacte de refinancement et de consolidation de l’agriculture, le ministre a annoncé qu’il avait décidé de repousser le délai de dépôt de demande de prise en charge de la garantie par l’État du 31 décembre 2016 au 31 mars 2017.

FNPL : « Du prix pour les producteurs »

La Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL) a aussitôt réagi dans un communiqué de presse :

Du prix pas seulement des soutiens ! Le prix du lait payé aux producteurs n’a augmenté que de 6 % depuis juin 2016, du fait d’une meilleure conjoncture, face à une baisse en moyenne de 30 % du chiffre d’affaires des éleveurs laitiers en 2016. L’amélioration de la situation des éleveurs français est donc loin d’être actée et cette aide exceptionnelle de 1 000 euros y contribue seulement pour une petite partie. Cette enveloppe de 23 millions d’euros provient du plan de soutiens annoncé par la Commission européenne en juillet et des 49,9 millions d’euros dédiés à la France. Le ministre avait décidé de doubler cette part française pour aboutir à 100 millions d’euros. Le dispositif de réduction volontaire de la production dans sa déclinaison nationale a coûté 9 millions d’euros à la France. L’enveloppe de l’aide exceptionnelle de 1 000 euros se chiffre à 23 millions. Le calcul est facile : il reste des marges de manoeuvres budgétaires issues du dispositif mis en place par la Commission et par la France (plans de soutiens à l’élevage) pour aller encore plus loin et plus vite ! Toutefois, ce ne sont jamais des soutiens exceptionnels quels que soit leurs niveaux qui sont, à eux seuls, les solutions à une crise laitière dramatique, mais du prix pour les producteurs ! Le politique doit reprendre la main à Bruxelles et imposer le bon tempo à la Commission européenne qui joue sa partition à contretemps depuis trop longtemps ! Le ministre de l’Agriculture français et ses homologues européens doivent à nouveau faire entendre raison à la Commission.

 
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