Vers une hausse de la production de viande bovine

La production française de viande bovine devrait connaître cette année un rebond, fruit de la capitalisation laitière en 2013. Photo : Pascal Martin - Fotolia
Après les fortes baisses enregistrées en 2012 et 2013, la production française de viande bovine devrait augmenter de 3% en 2014 pour s’élever à 1,49 million de tonnes équivalent carcasse (téc). Telles sont les prévisions élaborées par le GEB (département de l'économie de l'Institut de l'élevage) après concertation avec les services des marchés, des études et de la prospective de FranceAgriMer. 

Ce rebond découlerait d'une progression des abattages de femelles, après une année 2013 marquée par une profonde pénurie. La bonne conjoncture laitière et l’assouplissement des contraintes d’encadrement de la production avaient en effet incité les éleveurs à étoffer leur troupeau. De plus, les incertitudes sur la future prime à la vache allaitante ont abouti à la stabilisation du troupeau allaitant.

2014 démarre donc avec davantage de vaches, et les taux de réforme devraient augmenter légèrement, notamment dans le cheptel allaitant. La production de femelles finies pourrait remonter de 5%, à 792 000 téc.

La production de taurillons augmenterait également en 2014, de l’ordre de 1%, conséquence de la baisse des exportations de broutards sur les trois premiers trimestres 2013. L'Institut de l’élevage prévoit une hausse de production au premier semestre 2014, suivie d’une baisse, compte tenu des exportations dynamiques de broutards fin 2013 et du recul du nombre de veaux nés début 2013 dans le cheptel allaitant.

Enrayer la baisse de la consommation

Les exportations de broutards devraient quant à elles continuer à s'effriter en 2014 (-1 %) faute d'offre, selon l’Institut. Le manque se fera sentir surtout au premier semestre.

Le creux de naissances du printemps 2013 et les envois dynamiques de bovins maigres en fin d'année ont en effet entamé significativement les disponibilités exportables au début de 2014. Le second semestre devrait être plus fourni grâce à des naissances d'hiver plus importantes, commente l'Institut de l'élevage.

Pressante en ce début d’année, la demande italienne en broutards devrait rester contenue par la suite. En effet, la hausse actuelle des cours de jeunes bovins en Italie est due à un creux dans l'offre en animaux finis, et peine à être répercutée au stade de la distribution. Les prix devraient donc bientôt plafonner, puis débuter leur baisse saisonnière.

Enfin, selon les prévisions, la production de bœufs poursuivra son déclin en France, à un rythme plus modéré (- 2% par rapport à 2013), de même que la production de veau de boucherie (- 2%).

Pour l’Institut de l’élevage, la hausse de la production de viande bovine devrait permettre d’enrayer en 2014 la baisse de la consommation, d’autant plus si la sortie de la crise économique globale se confirme. L’an passé, la forte baisse des abattages de femelles avait conduit à une nette hausse des cours à la production, répercutée en partie à la consommation. Face à l’augmentation des prix, les consommateurs français avaient fortement réduit leurs achats.

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